mercredi, 04 juillet 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - PPTE: LA COTE D'IVOIRE COURT UN TRES GRAND DANGER!
«Les Économistes nous ont trahis. Ils ont poussé le pays dans l’antre du diable. Si les Ivoiriens ne sortent pas immédiatement de l’initiative PPTE, il n’y aura plus de Côte d’Ivoire dans 3 ans».
La Révolution Permanente se fait le devoir de porter ce message aux Ivoiriens ce jour, mardi 3 juillet 2012. Ce message est la conclusion à laquelle les analystes de la Révolution Permanente sont parvenus lorsqu’ils ont été alertés par la position de certains pays d’Amérique latine qui ont rejeté systématiquement cette initiative.
Pour vous permettre de comprendre ce cri du cœur, je vous invite à découvrir ce que cache l’initiative PPTE lorsqu’après avoir atteint le point d’achèvement, un instrument du libéralisme usurier est chargé de sa mise en œuvre.
Le HIPC (Heavily Indebted Poor Countries) ou PPTE (Pays Pauvre Très Endetté), cette appellation qui devrait sonner comme une injure, cache un concept économique mis sur pied par le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque Mondiale en 1996.
L’initiative HIPC ou PPTE a été empiriquement conçue pour être la Phase N°2 du PAS (Programme d’Ajustement Structurel). Il est donc bon de noter que l’initiative PPTE est le prolongement du PAS dont elle achève de réaliser les grands axes.
Officiellement, l’initiative PPTE est un système, je dirais, un engrenage économique, qui vise à assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales «soutenables».
Si elle était un système conçu de bonne foi, l’initiative PPTE devait être l’équivalent de la procédure judiciaire dite de Règlement préventif. Pour les entreprises qui cumulent des dettes exigibles -que leur trésorerie disponible ou à recouvrer sur le court et moyen terme ne permettra pas d’apurer, alors qu’elles conservent encore des chances de s’en sortir financière-, le déclenchement de la procédure de règlement préventif leur permet de geler la poursuite des créanciers, qui se regroupent pour créer un collectif et signer un concordat et qui s’entendent avec le juge pour planifier de façon supportable, le recouvrement de leurs créances, parfois, en accordant à l’entreprise débitrice des allègements ou des délais de carence. Ainsi, avec un peu de chance, l’entreprise essoufflée réalise des investissements productifs, rembourse à un rythme soutenable ses dettes et retrouve la santé financière.
En principe, c’est ainsi que devait être perçue l’initiative PPTE pour les Etats. C’est également la finalité recherchée par le déclenchement d’une procédure judiciaire de règlement préventif au profit des entreprises en difficulté, que l’initiative PPTE devait viser à atteindre.
Mais que non. L’initiative PPTE cache un lourd secret que très peu de personnes connaissent. C’est ce secret que je vais exposer maintenant.
De façon innocente, les Économistes nous expliquent que pour qu’un pays soit éligible à l’initiative PPTE et PPTE renforcée, il doit respecter quatre critères:
· n’être éligible qu’à une assistance concessionnelle de la part du FMI et de la Banque mondiale (“IDA-only”) ;
· faire face à un niveau d’endettement insoutenable ;
· avoir parfaitement mis en œuvre des réformes et de saines politiques économiques dans le cadre de programmes soutenus par le FMI et la Banque mondiale ;
· avoir formulé un document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). (Celui de la Côte d’Ivoire a été élaboré sous la Direction du Ministre d’Etat, feu Bohoun Bouabré. Sa version finale a été rendue publique en janvier 2009)
Mais tout cela est compliqué. Je ne vais pas vous entraîner là-dedans.
Ce qu’il faut savoir de la face cachée de l’iceberg des conditions d’éligibilité d’un pays à l’initiative PPTE, se présente comme ci-après:
- pour qu’un pays fasse partie du programme, il faut qu’il soit listé parmi les pays les plus endettés au monde et incapables de payer ses dettes extérieures. Donc le pays doit être un Etat indigent, un Etat en situation de quasi-faillite;
(Petite parenthèse sur ce point : est-ce que vous comprenez maintenant pourquoi pendant que Laurent GBAGBO se battait pour payer les dettes extérieures tout en évitant d’endetter la Côte d’Ivoire, il s’est trouvé des individus, anciennement chargé de mettre en œuvre le PAS, qui conjuguaient tous leurs efforts pour lancer des attaques armées, lutter contre l’exportation du café et du cacao, souiller l’image de l’Etat en commettant des meurtres, diviser le pays, saper son potentiel économique en pillant une partie des richesses ? Est-ce que vous comprenez maintenant pourquoi?)
- les “saines politiques économiques” dont la mise en œuvre conditionne l’éligibilité du pays au programme, sont déterminées par le FMI et la Banque Mondiale, et sont les héritières – bien qu’elles ne s’appellent plus ainsi – des “Programmes d’ajustement structurel” des années 1980 et 1990 d’inspiration libre-échangiste : restriction des interventions de l’État dans l’économie, libéralisations, privatisations, politiques fiscales et monétaires restreintes… (Source: Wikipédia)
(Petite parenthèse sur ce point : Est-ce que vous comprenez maintenant pourquoi au lendemain du 11 avril 2011, toute la Côte d’Ivoire a été mise en vente ? Est-ce que vous comprenez pourquoi les banques appartenant à l’Etat de Côte d’Ivoire que sont la BNI, la BHCI, Versus Bank, bref, tout ce qui appartient à l’Etat est mis à marché depuis le 11 avril 2011 afin que les groupes privés français les achètent ?)
Bien. Vous commencez à tout comprendre
Alors, venons en de façon plus concrète au cas de la Côte d’Ivoire. Et vous comprendrez pourquoi GBAGBO Laurent ne pouvait pas rester Président mais aussi les raisons profondes du repeuplement économique de l’Ouest ivoirien avec la main-d’œuvre voltaïque.
Déjà en 1998, l’éligibilité de la Côte-Ivoire au programme PPTE fut conditionnée par la libéralisation complète du secteur du café pour l’année de récolte 1998-1999. Bédié Konan entre deux verres, a retrouvé un brin de lucidité. Il a refusé cette libéralisation telle que le FMI la lui demandait. Aussitôt, l’affaire des 18 milliards “volés” est sortie sur fausse dénonciation de qui vous savez et, au soir du 24 décembre 1999, le premier coup d’État de l’histoire de la Côte d’Ivoire a été consommé.
Mais après la chute de Bédié, Laurent GBAGBO arrive au pouvoir à la faveur des élections de 2000. La première pression qu’il subira, sera la réforme du secteur café-cacao. Ils n’ont pas utilisé le mot privatisation. Mais la fermeture de la CAISTAB et le retrait de l’Etat conduisaient au même résultat.
Sauf que Laurent GBAGBO est un Patriote ivoirien. Il ne peut pas accepter de vendre l’âme de l’Economie ivoirienne aux prédateurs étrangers. Donc il engage la réforme et aboutit à une libéralisation qui transfèrera la gestion de la filière aux acteurs de la filière.
Cette forme de libéralisation n’est pas celle qui était attendue. Mais elle était un bon pas vers la libération entre les mains des multinationales américaines, anglaises et françaises (Cargill, ADM, Armajaro, etc.) au cas où un homme à tout faire du FMI et de la Banque Mondiale prendrait le pouvoir. Parce qu’à terme, il faudrait atteindre cet objectif.
Nous sommes en 2012. Depuis le 26 juin de l’année, la Côte d’Ivoire a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE. Mais dans quel contexte et avec quelles ambitions ?
Pour ce qui est du contexte, Alassane Ouattara, celui qui a mis en œuvre pour le compte d’Houphouët-Boigny, la Phase N°1 de la stratégie de contrôle des secteurs clés de l’Economie des pays non occidentaux, cette phase baptisée PAS (Programme d’Ajustement Structurel), est en Côte d’Ivoire et règne en maître des lieux incontestable.
Dès la conquête de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a enclenché un processus vertigineux de ré-endettement du pays. Il a aussitôt vendu tout ce qui appartenait à l’Etat et est en passe de boucler ses dernières ventes avec la privation des banques comme la BNI, la BFA, la BHCI, Versus Bank.
Plus révélateur que de raison, son avènement en Côte d’Ivoire a ouvert la voie à un repeuplement agricole systématique de l’Ouest ivoirien par des Burkinabè. A terme, nous vous le disons chaque jour, ces terres villageoises occupées avec les armes ainsi que les forêts classées contrôlées par les mêmes milices burkinabè pour y cultiver le café et le cacao, seront vendues aux multinationales américaines et françaises afin que les ouvriers burkinabè et les autochtones de l’ouest deviennent des salariés.
Sur ce point, les ambitions de l’initiative PPTE sont claires et doivent l’être pour chacun d’entre nous.
Ce programme n’enrichira personne. Il ne permettra pas à la Côte d’Ivoire de prendre une moindre ascension économique. Non. Ce programme vient parachever la nocivité économique du PAS pour les Etats qui ont commis l’erreur d’y entrer.
L’initiative PPTE ne fera entrer aucune somme d’argent liquide dans les caisses de l’Etat ivoirien. Le ré-endettement massif a porté la dette ivoirienne à son niveau initial. Les remboursements effectués par le Président GBAGBO ont été renouvelés systématiquement par de nouveaux emprunts sur papier. L’argent entre et ressort aussitôt. Ce n’est qu’un jeu d’écriture.
Mais la plus grosse menace dans tout ça, c’est que l’Etat perdra totalement ou presque, ses avoirs sur le café et le cacao avec la privatisation qui sera réalisée après la modification de la loi de 1998 sur le foncier rural pour permettre aux personnes physiques non ivoiriennes et aux entreprises privées de devenir propriétaires sur le domaine foncier rural. Une telle modification de la loi ouvrira la voie à l’achat de toutes les terres de l’Ouest ivoirien par les multinationales étrangères, d’abord en acquérant les terres occupées illégalement par les Burkinabè, ensuite en contraignant les allochtones baoulé et les autochtones Wè à leur vendre le reste des terres et les vieux vergers.
Une fois le cacao sorti du giron de l’Etat, les droits et taxes d’exportation perçus sur le café et le cacao réduits à des portions congrues, les banques nationales privatisées pour respecter les engagements pris ou imposés avec l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, que restera-t-il encore de la Côte d’Ivoire ? Que restera-t-il de ce pays puisque l’eau, l’électricité, les grands hôtels, les autoroutes et ponts à péage, les richesses du sous-sol, ont déjà été cédés pour l’essentiel à 1 franc symbolique par Ouattara Alassane aux grands groupes français et américains ?
Si vous avez enfin compris, c’est que vous avez compris pourquoi le combat que la Révolution Permanente mène avec vous est un combat pour la survie du peuple de Côte d’Ivoire. Et l’histoire ne nous pardonnera pas d’avoir échoué.
Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire des griffes acérées du diable !
A Très bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00320/07/12
Source: INFO D'ABIDJAN
10:36 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Monde, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : côte d'ivoire, chronique de hassane magued, ppte la côte d'ivoire court un très grand danger | |
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dimanche, 01 juillet 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - 7 CASQUES BLEUS TUES A L'OUEST: LE RAPPORT DE L'ONUCI N'EST PAS SERIEUX!
Radio France Internationale (RFI) a fait fuiter les grandes lignes de ce que l’ONUCI appelle un rapport d’enquête sur la mort des 7 casques bleus nigériens tombés le 8 juin 2012 dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.
A en croire RFI, ce rapport révèle que les assaillants seraient au nombre de 100, qu’ils seraient venus du Libéria et qu’ils auraient confié aux populations qu’ils allaient attaquer les soldats de l’ONUCI pour récupérer leurs armes et venir à Abidjan pour renverser le régime de Dramane Ouattara. Toujours selon ce rapport, les assaillants auraient été en train de s’attaquer aux populations civiles et c’est pour venir secourir ces civils que le contingent nigérien basé à Grand-Lahou serait venu en intervention alors que leurs collègues du contingent marocain basé à Taï, à quelques petits kilomètres du lieu où les soi-disant attaques contre les populations civiles se perpétreraient, sont restés sur leurs positions.
De façon manifeste, ce rapport est un tissu de contradictions et un gros tas de rumeurs collectées ici et là par l’ONUCI pour soutenir les prétextes avancés par le régime Ouattara afin de justifier la purge ethnique contre les Ivoiriens qui ne se reconnaissent pas dans ses choix et dans son aventure ivoirienne.
Il suffit pour s’en convaincre de relever des grandes lignes de ce rapport, les incongruités saillantes ci-après:
1. pour renverser le régime Ouattara en récupérant les armes de l’ONUCI, pourquoi les assaillants n’attaqueraient-ils pas un dépôt d’armes et de munitions de l’ONUCI et c’est seulement un convoi de 3 véhicules avec au maximum une vingtaine d’armes qu’ils attaquent ? Est-ce, avec seulement une vingtaine d’armes que 100 assaillants vont renverser le régime de Ouattara protégé par 10 000 casques bleus, un peu plus de 1000 soldats français de la Force Licorne, 500 mercenaires togolais, environ 3000 mercenaires et miliciens burkinabè et environ 10 000 bouviers FRCI?
2. pourquoi les assaillants qui connaissent probablement très bien la région et qui savent que l’ONUCI a une base à Taï ville, n’ont-ils pas attaqué le contingent marocain qui occupe cette base fixe et qui donc dispose de beaucoup plus d’armes, si leur intention était de se doter en armes pour renverser un régime contesté?
3. pour se doter en armes, pourquoi les assaillants seraient-ils allés attaquer des civils soi-disant ? Est-ce à dire que ces civils disposaient d’un stock important d’armes mis à leur disposition par l’ONUCI ou par le régime Ouattara et qui susciterait la convoitise des assaillants au point qu’ils considéraient ces civils comme une cible prioritaire pour satisfaire leurs besoins en armes?
4. pourquoi le contingent marocain basé à Taï n’a-t-il pas été informé du mouvement des 100 soi-disant assaillants venus du Libéria afin de les intercepter ou demander du soutien aérien, comme c’est à leur habitude, afin de localiser avec précision lesdits assaillants et anticiper leur neutralisation par une attaque préventive?
5. pourquoi le même contingent marocain n’a-t-il pas volé au secours des civils qui seraient en train d’être attaqués par des assaillants à la recherche des moyens militaires de l’ONUCI pour venir perpétrer un coup d’Etat à Abidjan?
6. pourquoi des Libériens, et donc des non Ivoiriens, viendraient-ils renverser un chef d’Etat ivoirien ?S’ils y parvenaient, quel Libérien vont-ils installer à la tête de la Côte d’Ivoire et dans quel but?
7. l’ONUCI a-t-elle réussi à capturer un des assaillants au point de pouvoir confirmer qu’ils sont venus du Libéria et qu’ils avaient un mobile politique et qu’ils visaient pour cibles, les armes de l’ONUCI et le pouvoir de Ouattara?
Mais bon Dieu ! Pourquoi l’ONU se plaît-elle à être une organisation de moins en moins sérieuse, employant des fonctionnaires corrompus, soutenant des régimes liberticides, se rendant complice de complots politiques, de pillages de ressources naturelles, de crimes contre l’humanité, tout juste dans le but de protéger des intérêts géostratégiques des puissances membres de l’OTAN?
Le soi-disant rapport confidentiel de l’ONUCI est un tissu d’incongruités, de non-sens, de rumeurs, de slogans et de mensonges, qui ne doit émouvoir personne.
Nous insistons et persistons pour dire que ces 7 casques bleus ont été tués par les mercenaires burkinabés dirigés par Amadé Ourémi et qui organisent le repeuplement et l’invasion des terres de l’Ouest. Ces mercenaires sont des supplétifs de l’armée privée d’Alassane Ouattara baptisée FRCI. Ce sont ces mercenaires qui ont tué les 7 casques bleus. Les patrons de l’ONUCI en Côte d’Ivoire le savent. Les raisons pour lesquelles ils les ont tués sont connues.
Nos sources sont concordantes et formelles : ces mercenaires ont des comptes à régler avec Ouattara. Il leur doit de l’argent et ils ont décidé de se payer en vendant les terres, le bois, le cacao et autres produits récupérés en chassant les populations autochtones Wè. Certains soldats de l’ONUCI participent à ce trafic illégal. La piste du règlement de compte et de la protection d’un territoire conquis est donc la seule qui donnera un résultat sérieux après une enquête sérieuse.
Jetez donc à la poubelle ce tissu de rumeurs et de slogans appelé rapport de l’ONUCI sur la mort des 7 casques bleus. Il n’honore personne.
A Très bientôt
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00317/06/12
Source: INFO D'ABIDJAN.NET
20:32 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Libéria, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : côte d'ivoire, nouvelle chronique de hassane magued, 7 casques bleus tués à l'ouest, le rapport de l'onuci n'est pas sérieux, 100 assaillants venus du libéria | |
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samedi, 30 juin 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - DECLARATION DE PATRIMOINE: OUATTARA VA-T-IL DEMISSIONNER?
Aux termes de l’Article 55 de la Constitution ivoirienne du 1er Août 2000, « Lors de son entrée en fonction et à la fin de celle-ci, le Président de la République est tenu de produire une déclaration authentique de son patrimoine devant la Cour des Comptes. »
Or bizarrement, depuis le 11 avril 2011, Ouattara est sorti du Golf Hôtel, où il régnait en tant Chef d’Etat autoproclamé et reconnu par des amis et institutions à l’étranger, pour s’installer vraisemblablement comme président de Côte d’Ivoire.
Du 11 avril 2011 à ce jour, cela fait un peu plus 14 mois que Ouattara est supposé être à la tête de la Côte d’Ivoire. Or, apprend-on de source gouvernementale, c’est dans les jours à venir que Ouattara compte déclarer son patrimoine.
Alors question: est-ce une déclaration de fin de mandat ou une déclaration de début de mandat?
La réponse à mon avis est toute simple. Tout le monde sait ce que veut dire « le début » d’une chose. Le début, ce n’est donc pas 14 mois après avoir commencé. Le début, c’est la première minute du moment où l’on commence quelque chose.
Donc la déclaration des biens de Ouattara prévue dans les prochains jours, ne saurait être une déclaration de début de mandat. A tout le moins, il ne peut s’agir que d’une déclaration de fin de mandat.
Alors doit-on comprendre que Ouattara va démissionner dans les jours à venir ou bien qu’il est convaincu qu’il a atteint son propre point d’achèvement et qu’il doit rendre le tablier ?
Sinon, pourquoi attendre d’avoir manipulé 300 milliards de francs CFA de budget de souveraineté pendant deux exercices budgétaires avant de chercher à déclarer ses “biens”?
Est-ce à dire qu’il va déclarer les biens que ces 300 milliards de francs CFA lui ont permis d’acheter pendant les 14 mois de règne et de contre-règne à la tête d’une Côte d’Ivoire qu’il peine à soumettre? Ou tout simplement, va-t-il déclarer les biens qu’il possédait avant le 11 avril 2011? Et dans ce cas, quel audit permettra-t-il au peuple de Côte d’Ivoire de mener pour déterminer de façon contradictoire qu’il n’a pas abusé de sa naïveté?
Souffrez avec moi que ces questions ne trouvent pas de réponse. Parce qu’à la vérité, Ouattara n’évolue pas dans un cadre constitutionnel. Donc l’article 55 de la Constitution ivoirienne, il s’en tape. Il est arrivé au pouvoir en dehors des règles constitutionnelles. Ce ne sont donc pas ces règles qui vont s’imposer à lui aujourd’hui.
En clair, c’est un autre spectacle de distraction, de détournement de l’attention du peuple, de manipulation et surtout de frime avec une forte dose de faux et usage de faux, qui va être servi au peuple abusé de Côte d’Ivoire.
Mais au moment de terminer cette Chronique, une voix me dit qu’il y a des gestes qui sont prémonitoires et qu’il peut s’agir bel et bien d’une déclaration de fin de mandat si Ouattara venait vraiment à le faire. Croisons donc les doigts.
A Très bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00316/06/12
Source: INFODABIDJAN.NET
06:00 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : côte d'ivoire, nouvelle chronique de hassane magued, déclarations de biens d'alassane ouattara, déclaration de patrimoine ouattara va-t-il démissionner | |
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jeudi, 28 juin 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - COTE D'IVOIRE: HOLLANDE PREPARE LA DERNIERE BATAILLE D'ABIDJAN
Deux navires de guerre français mouillent dans les eaux territoriales ivoiriennes depuis quelques jours. Un communiqué officiel, rapporté par le quotidien Soir-Info dans sa parution de ce jeudi 28 juin 2012, nous informe que ces navires participeront à une série d’opérations de “formation” des FRCI de Dramane Ouattara et de maintien du savoir-faire opérationnel de la Force Licorne.
Mais Hollande se fout de notre gueule. Deux navires de guerre pour former les FRCI de Dramane Ouattara, des individus qui exécutent chaque jour, au moins un civil décrété pro-GBAGBO?
Non. Je sais que François Hollande n’est pas si normalement anormal que ça! Il ne ferait pas former des bandits en tenues militaires avec armes de guerre au poing pour renforcer leurs capacités génocidaires. Non. Hollande a accepté de maintenir ces navires de guerre mis en mission pour la Côte d’Ivoire par Nicolas Sarkozy depuis mars 2012, parce qu’il prépare à sa façon, la dernière bataille française en Côte d’Ivoire.
Que cela se sache. Jamais la France n’acceptera de lâcher de bon gré, la Côte d’Ivoire tenue dans les liens de l’esclavage à la fois diplomatique et économique qui fait bien vivre des multinationales françaises.
Donc, “la France est prête pour la Côte d’Ivoire”. C’est ce message que François Hollande nous envoie. Il dit qu’il n’est pas le Président des Conseils d’Administration, comme son prédécesseur; mais il nous démontre qu’il ne laissera pas non plus ces Conseils d’Administration orphelins après les nombreux marchés acquis de gré à gré avec à la clé, des exonérations et des exemptions d’impôts complètement appauvrissantes pour l’Etat ivoirien en déconstruction.
Mais quoi de plus normal! Un service, ça se rend. Le troc bombes françaises contre marchés de gré à gré, tirs de chars français rémunérés avec les secteurs stratégiques de l’économie ivoirienne bradés à 1 franc symbolique, la protection des criminels de guerre et la couverture des crimes à relent génocidaire contre richesses minières et pétrolières ainsi que le pouvoir d’Etat; c’est tout de même une bonne affaire qui nécessite la présence de deux navires de guerre avec probablement des missiles équipés de têtes nucléaires!
Alors, les Ivoiriens sont avertis. Les prophéties n’ont pas menti. La France, peu importe qu’elle soit dirigée par François Hollande ou Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, a une dernière bataille à livrer contre le peuple souverainiste de Côte d’Ivoire.
Mais cette guerre sera la dernière contre le peuple souverain de Côte d’Ivoire car la France fera pour la première fois, l’amère expérience de la Gloire de Dieu!
Ecoutez-les rires. Et attendez qu’ils cessent subitement de rire. Puis après coup, passez en bordure de la Lagune Ebrié pour voir les corbeaux se régaler.
Je sais que nous nous comprenons.
A Très bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00315/06/12
Source: INFODABIDJAN.NET
23:46 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : côte d'ivoire, france, hollande prépare la dernière bataille d'abidjan | |
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dimanche, 24 juin 2012
LE SYNARES APPELLE A FAIRE ECHEC AUX MESURES ARBITRAIRES DU GOUVERNEMENT
Le gouvernement a fixé la rentrée universitaire au 3 septembre prochain. Le syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur dénonce les mesures impopulaires prises par le gouvernement Ouattara ainsi que les actes au quotidien qui compromettent l’effectivité de cette rentrée
Le Syndicat National de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (SYNARES) a appris, de la part du gouvernement, que la date de la prochaine rentrée universitaire est fixée au lundi 03 septembre 2012. Ainsi, considérant qu’il demeure toujours acquis en Côte d’Ivoire, que « chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées… » (article 10 de la loi n° 2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire), Le SYNARES tient, à ce sujet, à faire une analyse de la situation sociopolitique à travers les observations qui suivent, lesquelles porteront successivement sur :
– le limogeage des présidents élus des universités ;
– la destruction sélective des structures universitaires ;
– la violation constante, par les autorités étatiques, des lois ivoiriennes au sommet desquelles se classe la Constitution de la République de Côte d’Ivoire;
– le délitement de l’Etat de Côte d’Ivoire ;
– l’accentuation de la fracture sociale.
Notre analyse sera suivie d’un appel aux intellectuels ivoiriens de tous bords politiques et de recommandations à l’intention de nos militants au sujet de la rentrée universitaire. Depuis le mois de février 2012, le gouvernement a entrepris de nommer certaines personnes en qualité de présidents des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé ; l’université de Bouaké semble, pour le moment, ne pas être concernée par cette mesure. Ces personnes répondant aux noms de Bakayoko Ly Ramata et Tano Yao ont ainsi subtilisé, par le biais de ces nominations, les fauteuils de N’gbo Aké Gilbert-Marie, élu à ce poste en mai 2010, à la tête de l’université de Cocody, détenu depuis mai 2011, sans aucun jugement, à la prison de Boundiali, et de Gourene Germain élu dans la même période à la présidence de l’Université d’Abobo-Adjamé.
Le Synares tient à rappeler à la Nation tout entière, que depuis la loi n° 95-696 du 7 septembre 1996 relative à l’enseignement et les décrets qui l’ont suivie, les présidents des universités ivoiriennes sont élus par des représentants – eux-mêmes élus – des enseignants et chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs et techniques et des personnalités extérieures à l’université. Il convient de noter que l’avènement de cette législation est le résultat d’une véritable bataille engagée et gagnée, à l’époque, par les enseignants et chercheurs au travers de leur syndicat : le Synares.
En effet, les enseignants et les chercheurs y compris notamment Bakayoko Ly Ramata, Tano Yao et Cissé Ibrahim Bakongo, refusaient dorénavant la nomination par le gouvernement à la tête des universités, de personnalités à la solde du pouvoir étatique, dont les agissements, bien souvent étaient en total déphasage avec les impératifs propres au fonctionnement de nos établissements d’enseignement supérieur. Ils ont donc proposé et obtenu, en accord avec le gouvernement, de désigner eux-mêmes, par voie d’élections, les dirigeants des universités. Les mêmes dispositions légales étaient d’ailleurs, à la demande de nos militants, en passe d’être prises et appliquées au fonctionnement des Grandes Ecoles. C’est donc sur la base de ces dispositions, déjà appliquées à deux précédents mandats, qu’ont été élus au cours de l’année universitaire 2009-2010, les présidents des différentes universités de Côte d’Ivoire : N’gbo Aké Gilbert-Marie à Cocody, Gourene Germain à Abobo-Adjamé et Poamé Lazare à Bouaké.
En décidant de nommer aujourd’hui les présidents des universités, le gouvernement commet une grave violation du principe de leur élection. Il viole surtout, et ce par voie de conséquence, les droits de la communauté universitaire qui a porté son choix sur les personnalités ci-dessus citées, donnant à chacune d’elles mandat de diriger l’université du lieu de sa fonction. Il y a ici mépris, oppression. En effet, toute réforme de la loi et des décrets y assortis tendant à supprimer la voie électorale pour revenir au principe de la nomination des présidents des universités est considérée par le Synares comme arbitraire, liberticide, injuste. Elle est anachronique et nous ramène vingt ans en arrière. Le Synares considère donc ces décisions de nomination comme nulles et de nul effet. Elles seront par nous combattues.
Toutefois, la nomination des présidents des universités ivoiriennes n’est pas la seule mesure de violation des lois de la République. Nous verrons, un peu plus loin, que bien d’autres actes ou discours du pouvoir actuel en donnent également la preuve. L’Université de Bouaké a été, dès le lendemain de la tentative du coup d’Etat du 19 septembre 2002, agressée par la rébellion armée. Ses locaux ont été attaqués et détruits, ses enseignants contraints d’abandonner la ville de Bouaké. Elle a, depuis cette période, trouvé refuge à Abidjan, dans des locaux disséminés dans différents quartiers sur au moins 13 sites distants les uns des autres.
Les Universités d’Abobo-Adjamé et de Cocody vont subir le même sort, respectivement dans les mois de mars et avril 2011. L’Université d’Abobo-Adjamé a été la première à être violemment attaquée dans le courant du mois de mars 2011. Tout y a été détruit. Dès le lendemain du lundi 11 avril 2011, l’université de Cocody a reçu la visite des agresseurs. Les amphithéâtres, les salles de cours, les laboratoires de recherche, l’administration (la présidence en tête), les bureaux des enseignants et des chercheurs… ont été éventrés, saccagés, pillés. Curieusement et heureusement, des établissements tels que le Centre Africain et Mauricien de Perfectionnement des Cadres (CAMPC) et l’Ecole Nationale de Statistiques et Economies Appliquées (ENSEA) qui se trouvent dans la même enceinte de l’université de Cocody, ont été totalement épargnés ; l’on y a, semble-t-il, seulement volé des véhicules. Les résidences universitaires, lieux d’hébergement des étudiants, ont été pillées, décoiffées, détruites, à la suite du départ forcé des étudiants, sommés par le gouvernement le lendemain du 11 avril 2011 d’évacuer immédiatement les lieux. Même des murs des résidences universitaires situées dans la commune de Port-Bouet ont été volés aux fins d’être vendus. Et pourtant, pour des raisons qu’on devine aisément, des résidences affectées aux élèves de l’Institut National de la Formation Sociale (INFS), contigües aux résidences universitaires de Port-Bouet n’ont subi aucun dommage ; des élèves y sont actuellement hébergés. Il en est de même de la Cité Saint-Jean située à quelques pas de la Cité Rouge de Cocody.
L’Institut National Polytechnique Houphouet- Boigny (INP-HB) a été amputé par le gouvernement de son antenne située à Abidjan- Cocody avec comme conséquence, la fermeture de plusieurs centres de formation annexes, dont les pauvres étudiants et autres auditeurs se trouvent brutalement privés, sans aucune réparation, de l’enseignement qui leur est dû. La suppression de cette antenne de Cocody a entrainé le licenciement de 170 employés qui y étaient en service. Il est important de souligner que cette antenne, démembrement de l’INP-HB sis à Yamoussoukro, permettait la coordination, par l’administration, des activités de cet Institut de formation sur le territoire d’Abidjan, en particulier l’organisation et le suivi par les enseignants, des stages des étudiants qui ne peuvent s’effectuer qu’à Abidjan ; étant entendu que la ville de Yamoussoukro est dépourvue de toutes entreprises industrielles et commerciales susceptibles d’offrir aux étudiants, des stages de formation. Depuis cette fermeture, les rencontres entre l’enseignant et l’étudiant stagiaire ont lieu soit au domicile de l’enseignant, soit dans un café.
Le Synares tient à indiquer que le gouvernement, à travers les décisions de nomination sus-incriminées, dévoilait déjà à la Nation tout entière ses intentions de remettre en cause à l’avenir, en les abrogeant ou en les modifiant profondément, ou même en les ignorant purement et simplement, la plupart des lois votées dans l’intérêt du peuple ivoirien. A preuve, les dispositions de la loi n° 2000-513 du 1er août 2000 portant Constitution de la République de Côte d’Ivoire (la constitution elle-même semble être ignorée par les autorités étatiques) concernant notamment le droit à la vie, le droit de vivre en Côte d’Ivoire, la présomption d’innocence et les droits syndicaux sont gravement violés par le gouvernement. La loi portant régime juridique de la presse, elle aussi, n’est pas respectée dans son esprit. Enfin, la loi sur le régime foncier rural est en passe d’être modifiée au préjudice des populations ivoiriennes. Sommes-nous en train de vivre la suspension de fait de la Constitution et la mise de la Côte d’Ivoire sous tutelle de l’ONU, deux mesures réclamées par le passé à cor et à cri – et apparemment obtenues de fait aujourd’hui – par la coalition RHDP manipulée par ses parrains? En fait, par lettre adressée le 20 octobre 2006 « A Son Excellence KOFI ANNAN, Secrétaire général des Nations unies. New York », il est écrit : «… suite à nos interrogations, nous sollicitons qu’il vous plaise d’examiner avec la plus grande attention les propositions ciaprès : Nous demandons avec insistance la suspension de la Constitution. En lieu et place, nous demandons que la nouvelle Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies soit le seul Acte juridique qui régisse la nouvelle transition…
Yapo Yapi André
Source: IVORIAN.NET
20:51 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : côte d'ivoire, synares, universités publiques de côte d'ivoire, le synares appelle à faire échec aux mesures arbitraires du gouv | |
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LE PRESIDENT GBAGBO PORTE PLAINTE CONTRE NICOLAS SARKOZY ET LA FORCE LICORNE
Selon l’agence France Presse (AFP), l’armée française va devoir s’expliquer devant la justice française sur les actes de guerre commis contre le gouvernement du Président LaurentGbagbo durant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire.
En effet, le Président Gbagbo a instruit ses avocats français de porter plainte contre l’armée française devant les juridictions françaises. C’est la raison pour laquelle, Me Jacques Verges, Roland Dumas et Marcel Ceccaldi, ont porté plainte devant le Tribunal aux armées de Paris contre l’armée française et son ex-Président Nicolas Sarkozy, pour tentative d’assassinat du Président Laurent Gbagbo, de son épouse Simone Ehivet, de son fils Michel Gbagbo, et de tous ses proches présents avec lui à la résidence présidentielle, durant les bombardements de cette dernière par la Force Licorne.
Cette plainte a été déposée auprès du tribunal des armées de paris le 05 juin dernier, et un juge d’instruction a été nommé à cette fin, pour suivre le dossier qui s’annonce des plus volumineux.
L’ex-Président français Nicolas Sarkozy sera entendu sur le rôle joué par lui-même et la France durant cette douloureuse période de l’histoire de la Côte d’Ivoire, où le monde entier éberlué a vu des hélicoptères de guerre français bombarder la résidence d’un chef d’état africain, sans aucune résolution d’ ONU, et au mépris de l’indépendance et de la souveraineté de la Côte d’Ivoire.
Cathérine Balineau
Source: IVOIRIAN.NET
20:42 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : côte d'ivoire, france, tribunal aux armées de paris, le président gbagbo porte plainte contre nicolas sarkozy et la f | |
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mercredi, 20 juin 2012
AMADOU SOUMAHORO PLANIFIE UN GENOCIDE
Il n’est vraiment pas facile d’être un gardien du temple. Lorsqu’on s’octroie illégalement cette qualité, il nous faut allier sens de la responsabilité et art oratoire. L’art oratoire ne consiste pas à débiter sur la place publique des mots, c’est savoir parler et bien parler. Savoir utiliser les mots tout en mesurant leur portée. Le linguiste Koné Dramane (Pardonnez pour le nom Dramane !) parlerait de « Dire Bien ». Sous les tropiques, notre gardien du temple attitré ne sait rien de cela, il parle parce que l’envie se précipite à ses lèvres. Il parle parce qu’il a un trône précaire à protéger contre les envahisseurs.
Après qu’il ait échoué au sommet de son parti, cet intérimaire de Secrétaire Général pense qu’il assurera mieux ses charges en ne puisant que des mots guerriers dans son petit vocabulaire. Il oublie que lui et son parti sont au pouvoir et qu’il a plus de responsabilité que n’importe quel citoyen lambda. Cela est d’autant vrai qu’il est le conseiller politique de son chef. Sans doute que ses performances extraordinaires ont dû aider ce dernier à lui faire confiance. Amadou Soumahoro, dit Amadou cimetière vient une fois encore de mettre entre parenthèses le sens de la responsabilité.
Intervenant suite à la télé réalité accusant le FPI et les pro-Gbagbo d’être des déstabilisateurs, ce monsieur a affirmé : « l’ouest sera nettoyé et désinfecté.» Alors, qui sont ces insectes et ordures de l’Ouest qui seront anéantis ? A l’évidence ce sont les pro-Gbagbo, ces hommes à abattre parce qu’ils dérangeraient le pouvoir d’Abidjan. Précisons déjà que ce même « Amadou cimetière » avait avoué que tous ceux qui s’opposent à Ouattara vont au cimetière. Il est donc dans sa logique lorsqu’il décide de « désinfecter l’Ouest. » Mais, ne restons pas au niveau de la périphérie de cette phrase, pénétrons-là pour en sortir le sens. Cette phrase annonce une politique d’épuration mise en œuvre par le parti du sieur « cimetière ».
Tentons un rapprochement avec le cas Rwandais. En effet, le génocide Rwandais, mis en avant un mot : « les cafards ». « Les cafards » était le mot utilisé pour désigner les Tutsis, opposants au régime de Kigali. Lorsque l’occasion se présente, précisément après le crash de l’avion qui transportait le Président Habyarimana, le plan d’extermination des « cafards » Tutsis fit mis en œuvre. Les Hutus décidèrent de « désinfecter » le Rwanda de tous ces « cafards, ces insectes.» Ce pays connu donc en près de 90 jours plus d’un million de morts. Le terme « cafard » est un terme péjoratif qui invitait tous les Hutus à considérer les Tutsis comme des insectes qui ne méritent rien d’autre qu’un coup d’insecticide, un nettoyage, un acte de salubrité publique. Si en Cote d’Ivoire, « Amadou cimetière » n’a pas osé utiliser le même terme qu’au Rwanda, il n’en demeure pas moins que l’esprit demeure le même. Quand il parle de « nettoyer » et « désinfecter », il parle de balayer les ordures et tuer les insectes. Appliquer à l’espèce humaine comment cela se manifeste-il ? Tuer ceux qui sont présentés par le pouvoir, à la télévision, sur leurs journaux, lors de leurs déclarations, comme les ennemis. Et ceux là, Soumahoro les appelle FPI et pro-Gbagbo. C’est ce que prévoit certainement leur plan que le volubile « cimetière » vient de dévoiler.
Déjà, les enlèvements, les tortures, les tueries ont commencé. Un échantillon de liste a été fourni à la télévision. Nous dirons que ce ne sont que des préliminaires. Le grand « nettoyage » et la « désinfection » sont au laboratoire. Bientôt l’"ordure" pro-Gbagbo et les "insectes" pro-Gbagbo n’existeront plus.
Précisons que ce plan d’extermination ne date pas d’aujourd’hui. L’on se souvient qu’au soir de la rébellion armée, tous ce qui ne sonnait pas RDR et nordiste avait été purement et simplement chassé du nord. Ceux qui n’ont pas eu de chance ont été tués froidement. Après le renversement du Président Laurent Gbagbo, les Abbey, Akyé, Dida, Guéré, Bété, Gouro en un mot, les opposants au candidat du Rhdp ont subi la furia des hommes de Ouattara. On sait quel sort a connu le grand ouest soupçonné d’être pro-Gbagbo. En Août 2009, ce parti excessivement violent avait qualifié les Bétés de paresseux. N’avaient-ils pas commis l’outrecuidance d’écrire dans leur quotidien « le Patriote » « Gbagbo au pays des paresseux » ? Bédié lui, avait estimé qu’on ne devenait pas chef parce qu’on était grand danseur ou le plus beau garçon (Bagnon) ou encore un guerrier. Selon lui, on nait chef. Cette stigmatisation d’un peuple a pour objectif de faire croire aux tenants du pouvoir et à leurs suiveurs qu’ils sont les seuls habilités à gérer ce pays. Du coup, tous les parvenus, opposants qui dénonceraient leur pouvoir seraient regardés comme des ennemis à abattre. Lors de la crise post électorale certains militants du RDR désignaient les FDS de « porcs ». Ainsi, lorsque des éléments FDS étaient tués, ces militants tout excités se passaient le message : « on a tué porc ». L’on est donc passé de porcs à insectes. Donc bientôt tous ces insectes qui infestent le pays seront exterminés.
Amadou a donné le signal, il en portera la responsabilité devant l’histoire, lui qui, au lieu de domestiquer son langage, préfère faire sonner sa fibre tribale. Mais lorsqu’il aura fini de « désinfecter » ce pays que lui et ses amis ont infesté de dozos et autres mercenaires burkinabés, aura-t-il le courage de désinfecter ses élucubrations ? L’avenir nous situera.
Alain Bouikalo
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Le cirque d'Amadou Soumahoro
Le secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro a organisé une conférence de presse avant-hier, au siège de son parti à Cocody, pour répliquer à celle du FPI qui avait gravement critiqué le régime d’Alassane Ouattara. Dans la forme, c’est une grande première. Que celui qui vociférait, il y a peu, que celui qui attaque Ouattara finit au cimetière, oublie les ossuaires pour troquer sa cape de faucheuse avec une toge de conférencier, voila le signe que le « le changement, c’est maintenant » Alassane Ouattara a été sérieusement attaqué et au lieu de prendre ses dispositions pour envoyer les agresseurs au cimetière, le voila muer en conférencier pour amuser la galerie. Parce que dans le fond, Amadou Soumahoro a été plus que ridicule au cours de cette conférence de presse.
Mis à part le fait qu’il ait botté en touche par rapport à tout ce qui a été reproché à Alassane Ouattara par le FPI, même sur les pistes de débat qu’il ouvre, Amadou Soumahoro a montré qu’il n’est pas à la hauteur. On a quelque fois honte que notre classe politique puisse compter des personnes comme lui. Quelques repères pour vous faire comprendre mon désarroi. Amadou Soumahoro a annoncé que son parti convoiera toutes les victimes de la crise postélectorale à la Cour pénale internationale (CPI), le 13 août 2012, date de l'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo. Il a oublié que son parti et lui se sont saisis de celui-ci pour le déporter à la Haye parce qu’il a, selon eux, tué 3000 personnes. Hors mis le fait qu’il ignore que ce n’est pas lui, encore moins le jour de cette audience qu’il faut présenter les victimes, on se demande bien comment ils feront au RDR ? Vont-ils exhumer tous les corps et transporter les ossements devant la CPI ? Que celui qui y comprend quelque chose m’écrive à josephmarat@yahoo.fr.
Je suis malheureux de ne pas pouvoir comprendre ceux qui gouvernent actuellement mon pays. Et, il ne s’arrête pas là, au cours de cette conférence ! Tenez : « J'ai vu quelques preuves contre l'ancien président, c'est vraiment du costaud. Il y a des films, des diapositives, des images et des vidéos dans lesquelles Gbagbo demandait à l'Armée de prendre ses responsabilités » Il ne dit pas milice, mais bien l’armée. Qu’est qu’il y a de plus normal qu’un chef d’Etat demande à son armée de prendre ses responsabilités, c’est-à-dire de faire ce pourquoi elle est constituée en ripostant vigoureusement contre les hordes d’assaillants ou les commandos dits invisibles qui mettent en mal la sureté de l’Etat ? Il y a d’autres petites « kandianeries » que je vous épargne pour vous donner une image. Celle d’un animal féroce dans un cirque. Généralement, il n’a plus de dent pour faire mal. La conférence de presse d’Amadou Soumahoro était donc un cirque ou il est venu amuser la galerie au lieu de répondre aux véritables attaques contre Ouattara.
Joseph Marat
Source: Le blog de Joseph Marat
20:53 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : côte d'ivoire, amadou soumahoro planifie un génocide, front populaire ivoirien, laurent gbagbo, cpi, rdr | |
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jeudi, 14 juin 2012
SORTIE D'HAMED BAKAYOKO SUR RTI1: VOICI LE DOCUMENT QUI FAIT TREMBLER LA REPUBLIQUE D'ADO
16:47 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : côte d'ivoire, sortie d'hamed bakayoko sur rti 1, le document qui fait tremb | |
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lundi, 11 juin 2012
LA COTE D’IVOIRE FACE AU DEFI DE LA RECONCILIATION - CHARLES KONAN BANNY COINCE, A LA RENCONTRE DE GBAGBO A LA HAYE DEMAIN 12 JUIN
Cela fait exactement 13 mois soit depuis le 13 mai 2011 que, par Ordonnance n°2011-85 du 13 mai 2011, Alassane Dramane Ouattara a créé une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation(CDVR) pour réconcilier les ivoiriens.
Le même jour, Charles Konan Banny, ancien Premier Ministre a été nommé Président de cette commission.
Dès sa nomination Banny a déclaré ceci :«… aucune victoire par la force ne peut être tenue pour définitive, car le vaincu d’aujourd’hui fourbira ses armes dans l’espoir de devenir le vainqueur de demain… Notre commission doit accoucher de la vérité en favorisant un dialogue franc, sincère, inclusif, équilibré… ». Et voilà 13 mois que Charles Konan Banny abandonnant les sentiers de sa déclaration tourne en rond pour une mission de 2 ans.
Banny a fini par admettre - tout le monde le lui a dit - que la clé de la réconciliation se trouve à la Haye. Aussi a-t-il entrepris un voyage pour rencontrer Laurent Gbagbo à la prison de Scheveningen. Prenant ainsi le contre-pied de ceux qui ont toujours clamé que Gbagbo était hors du jeu de la réconciliation. Une réconciliation préalable à la normalisation de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire. La rencontre entre les deux hommes est prévue pour demain, Mardi 12 juin 2012, dans la matinée.
Correspondance particulière de Yves Komenan
20:55 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : côte d'ivoire, la côte d’ivoire face au defi de la réconciliation, charles konan banny coincé, a la rencontre de gbagbo a la haye demain 12 juin 2012 | |
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CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - CASQUES BLEUS TUES DANS L'OUEST IVOIRIEN: QUI DE OUATTARA OU GBAGBO AVAIT BESOIN DE CE CRIME?
A ce moment précis du contexte sociopolitique ivoirien, qui a intérêt à ce que les Nations Unies en mission dans le pays soient choquées ?
La clé pour comprendre ce qui s’est passé le vendredi 8 juin 2012 se cache dans cette question triviale. Oui, qui d’un côté, a intérêt à jouer le bon, la victime et, qui de l’autre côté a intérêt à jouer le bonhomme à craindre, à prendre au sérieux parce qu’il serait très dangereux ?
Est-ce Laurent GBAGBO et ceux qui se reconnaissent en lui, qui ont intérêt à se faire passer pour des criminels dangereux, tueurs de casques bleus ? Qu’est-ce qu’ils y gagneraient à la veille du 18 juin 2012 ?
J’introduis la deuxième Chronique de ce lundi 11 juin 2012 en soulevant des questions de bon sens.Des questions dont la réponse permet de comprendre que ceux qui accusent les Patriotes ivoiriens proches du Président GBAGBO d’être à l’origine du massacre des casques bleus onusiens, ont perdu la raison.
C’est exactement cela. Ils ont perdu la raison d’être raisonnables. Parce qu’il n’y a qu’à chercher à comprendre ce que Laurent GBAGBO perd ou gagne de cet incident meurtrier, pour comprendre qu’accuser les pro-GBAGBO, relèvent d’une mauvaise foi flagrante et d’une entreprise de diabolisation qui commence à être tout aussi ridicule et banale.
Alors revenons-en aux questions ci-avant posées.
A ce moment précis du contexte sociopolitique ivoirien, à qui profitera la tuerie des casques bleus de l’ONUCI ?
Le contexte sociopolitique actuel de la Côte d’Ivoire est que Laurent GBAGBO, alors Président en exercice, à été attaqué en mars 2011 par une bande armée dirigée par Dramane Ouattara et appuyée par l’ONUCI et la force française Licorne avec des moyens militaires disproportionnés. Le 11 avril 2011, après avoir largué 60 bombes sur la Résidence officielle du Chef de l’Etat ivoirien, ce dernier échappe par extraordinaire à la mort et il est arrêté par une Force spéciale arrivée de France, puis livré à l’Hôtel du Golf entre les mains de Ouattara. Dans les jours qui ont suivi, Laurent GBAGBO a été transféré dans le fief rebelle du Nord puis torturé pendant 8 mois avant d’être surpris de nouveau la nuit du mardi 30 novembre 2011 par le camp Ouattara et l’ONUCI qui en conjuguant leurs efforts, ont transféré le Président GBAGBO à la Haye sans lui laisser le temps de prendre même une brosse à dent.
Depuis ce temps, le Président GBAGBO fait l’objet d’accusations fantaisistes compilées dans un document par le Procureur Ocampo et les charges contenues dans ce document doivent faire l’objet de confirmation ou non, le 18 juin 2012. Entre temps, la Défense du Président GBAGBO a soulevé l’incompétence de la CPI à juger le Président GBAGBO sur demande de Dramane Ouattara dont la légitimité du pouvoir reste attachée à une opinion subjective de l’ONU et de la France et non au droit interne ivoirien. Mais déjà, la confusion qui a pris le dessus à la CPI dans le camp des accusateurs de GBAGBO permet aux observateurs de conclure à l’unanimité que le Président GBAGBO sera libéré car les charges soulevées contre lui sont creuses et ne s’attachent à aucun fait réel.
Par contre, du côté de Ouattara, les arrestations, les tortures, les menaces et intimidations, les rafles générales, la communication alarmiste et les exécutions sommaires de civils jugés pro-GBAGBO ou accusés systématiquement de vouloir prendre le pouvoir par la force, vont de pair avec les menaces venant des mercenaires qui ont combattu contre Laurent GBAGBO et qui attendent depuis plusieurs mois, d’être payés par Ouattara qui les a recrutés en leur promettant la somme de 5 millions de francs CFA chacun.
Dans un tel contexte où la panique a changé de camp, où la sérénité a changé de camp, où la frilosité a changé de camp et où la pression sociale ne permet plus à Ouattara de faire des projets même sur le court terme, à qui profite le massacre des casques bleus dont le but est d’émouvoir et d’alarmer sur un certain péril imminent ?
Évidemment, ce massacre susciterait l’émoi, la colère contre le responsable désigné, et le monde entier serait tenté de dire qu’il faut renforcer la présence de casques bleus aux côtés de Ouattara pour lui assurer une stabilité.
Si donc les Patriotes pro-GBAGBO devaient s’en prendre aux casques bleus pour obtenir que leur nombre croisse, leurs moyens croissent et leur vigilance soit redoublée, à quelle logique de guerre cela obéirait-il ?
Soyons sérieux ! Pourquoi va-t-on créer les conditions pour donner des moyens humains et logistiques à un ennemi fini, qui vit dans la terreur et le traumatisme ? Pourquoi va-t-on chercher à augmenter le nombre d’alliés aux côtés d’un ennemi à combattre ?
Vous devez avoir compris la supercherie qui consiste à accuser les soi-disant pro-GBAGBO qui ont cessez d’être Ivoiriens pour devenir des Libériens. Subitement. Vous devez avoir compris la stratégie du pire pratiquée par Ouattara et ses mercenaires, pour s’attirer de nouveau le soutien inconditionnel de l’ONU et la France.
Et vous devez avoir compris aussi que personne n’est immortel, fût-il un mercenaire en mission sous la houlette d’une organisation internationale ou pour le compte d’un agresseur privé.
La meilleure leçon à tirer de ces tristes événements, reste tout naturellement ceci : la Côte d’Ivoire ne pourra jamais être conquise par des envahisseurs étrangers. Il vaut mieux y renoncer maintenant avant qu’il ne soit trop tard.
Car à beau vouloir soutenir un individu rejeté par tout un peuple, on finit par se faire mal pour rien. Soit parce que cet individu perfide vous fera mal pour après trouver des bouc-émissaires, soit parce que vous perdrez en crédibilité et en vies irremplaçables. Pour toujours.
A Très bientôt.
Hassane Magued
La Révolution Permanente N°00290/06/12
20:24 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : côte d'ivoire, chronique d'hassane magued, casques bleus tués dans l'ouest ivoirien, qui de ouattara ou gbagbo avait besoin de ce crime, la révolution permanente | |
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mercredi, 06 juin 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - CPI: ÇA VA SE PASSER TRES MAL POUR OCAMPO ET OUATTARA
« Tout se complique pour Ocampo », confesse le camp Ouattara. Le week-end dernier, à l’occasion de la récente visite éclair rendue par le sulfureux procureur Ocampo à son "partenaire d’affaire" Alassane Ouattara, c’est l’émoi qui s’est abattu sur l’association de malfaiteurs qui accuse de tous les péchés, le Président GBAGBO, le Chef d’État en exercice qu’ils ont agressé et tenté d’assassiner sans succès en avril 2011.
Qu’est-ce qu’Ocampo est venu chercher à la veille du procès prévu pour le 18 juin 2012, alors qu’une exception d’incompétence soulevée par les avocats du Président GBAGBO a fini par mettre du sable dans la bouche gourmande de ce faux procureur ?
Les indiscrétions ne tarissent pas en confidences. Les murs ont des oreilles. Pour Ocampo, ça va se passer très mal. Il n’a pu trouver de témoins capables de prouver les ragots que des militants du RDR ont compilés pour lui remettre et qu’il n’a pas hésité à brandir à la face du monde comme des charges contre le Président GBAGBO.
Plus grave encore, des personnes déclarées comme tuées par "la milice de GBAGBO" se trouvent être en service au sein des FRCI actuellement pendant que d’autres sont des apprentis de mini cars urbains appelés Gbaka. Ils sont déclarés tués par Ocampo mais ils sont en activité en ce moment à Abidjan.
Donc, ça se complique pour Ocampo. Et ça se complique énormément, parce que le fameux procureur de la CPI n’a jamais mené aucune enquête en Côte d’Ivoire. Cela peut se prouver. Il ne s’est contenté que de coupures de journaux pro-Ouattara, de récits écrits par un collège de militants RDR ayant travaillé à l’Hôtel du Golf, mais aussi et surtout, de faits récupérés dans les archives des auditions de témoins du génocide rwandais.
C’est pourquoi ça va se passer très mal pour lui. Il a fait du faux. Il a menti. Il a fabriqué les faits et les circonstances. Il ne peut justifier les soi-disant preuves qu’il a contre GBAGBO.
Alors, il se contente de slogans et de propagande depuis la riposte sommaire apportée par la Défense du Président GBAGBO. Il en est ainsi quand il dit que "les pro-GBAGBO ont commis les pires atrocités". Ici, il est dans la démagogie, les clichés sans faits, la propagande anti-gbagbo sans discernement.
En effet, les rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme fixent clairement des grands moments de crimes commis dans la période postélectorale : il y a ceux commis par le Commando dit invisible à Abobo (56 femmes, enfants et vieillards à Anonkoua Kouté en une seule nuit, plus de 30 policiers et gendarmes tués alors qu’ils étaient endormis à leurs domiciles) ; il y a les innombrables massacres commis par la rébellion de Ouattara rebaptisée FRCI lorsqu’il en a pris le contrôle officiellement en mars 2011(plus de 2000 Guérés massacrés de mars à avril 2011 par les FRCI et Dozo à Duekoué dont 800 femmes et enfants égorgés, aspergés d’essence et brûlés sur un seul site, plus de 200 élèves et étudiants sortis de leurs domiciles et exécutés à Yopougon par Shérif Ousmane et ses hommes, des centaines d’étudiants tués autour de la Résidence du Président GBAGBO par l’armée française, des dizaines d’étudiants tués par les FRCI sur les lits du CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Cocody alors que blessés par les bombardements franco-onusiens autour de la résidence du Président GBAGBO où ils avaient constitué un bouclier humain, ils étaient hospitalisés pour recevoir des soins ; etc. etc.)
A quel moment Monsieur Ocampo peut-il trouver des faits pour démontrer sur la période dite postélectorale, des crimes plus graves commis par les pro-GBAGBO ?
Il n’y aucun fait qui accompagne ce mensonge ridicule proféré par un procureur malhonnête, soudoyé par des criminels et qui pense qu’il va s’en tirer si facilement pour aller se la couler douce.
Ocampo lui-même le sait. Il va couler avec Ouattara. Donc il veut s’en laver les mains. Il clame en public des slogans de diabolisation classiques auxquels ils ont habitué l’opinion occidentale. Mais en privé, il confie à Ouattara que les choses risquent de se passer très mal pour lui. Mais aussi pour Ouattara et ses obligés.
Résultats de la panique et de l’angoisse : Ocampo veut rompre le pacte scellé avec des pots de vin.
« Mais comment compte-t-il s’y prendre ? » Notre source dit qu’elle n’a pas encore les informations. Mais ce dont elle est sure, c’est qu’Ocampo a tenu à préparer les esprits qui comptaient sur sa malhonnêteté pour en finir avec GBAGBO Laurent, à s’attendre à un revirement brutal de la situation dont les conséquences seraient incalculables pour lui mais aussi pour Ouattara et ses hommes.
« Dans ce cas, Ocampo qui a manifestement échoué dans sa mission contre le Président GBAGBO va-t-il rembourser les pots de vin déjà encaissés » ?
Notre source répond que ce n’est pas à exclure s’il ne veut pas être dénoncé par le camp Ouattara au cas où les choses se passeraient vraiment mal. Et comme les choses vont se passer très mal pour lui, il fait le fanfaron en public, mais pleure sur son triste sort en privé.
Voilà donc qui promet. Et comme le dit la sagesse africaine : « le poisson vit dans l’eau, mais ce n’est pas dans toutes les eaux qu’il peut nager ».
Habitué aux coups fourrés, Ocampo a sous-estimé le peuple digne de Côte d’Ivoire et son Président, Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO. Mais il s’en rend compte : le mépris et le racisme rendent aveugles et non intelligents.
A Très bientôt.
Hassane Magued
Source: AFRIK53.COM
19:08 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Monde, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : côte d'ivoire, chronique de hassane magued, cpi, ça va se passer très mal pour ocampo et ouattara, laurent gbagbo | |
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mardi, 05 juin 2012
CHRONIQUE DE HASSANE MAGUED - SORO GUILLAUME AUDITIONNE PENDANT 2 HEURES PAR OCAMPO
Nous vous promettions dans la Chronique N°00282/06/12 de ce même lundi 4 juin 2012, que nos sources allaient nous apporter de nouveaux détails sur les activités qui ont meublé la présence du sulfureux Ocampo en Côte d’Ivoire le week-end dernier. Eh bien c’est fait !
Sommé par les instances supérieures qui actionnent la CPI, OCAMPO après sa récente lettre de félicitation au chef de rébellion Soro Guillaume, s’est vu obligé d’auditionner son "ami" pendant 2 heures. Le Procureur très célèbre en Côte d’Ivoire pour sa collusion affichée avec le clan Ouattara a interrogé Soro Guillaume, notamment sur les crimes commis de 2002 à 2011 par les Forces nouvelles rebaptisées FRCI.
Très énervé et se sentant trahi à la suite de cet interrogatoire qui a failli mal tourner entre les deux amis d’hier, Soro Guillaume a menacé de ne pas se laisser faire. Il n’a pas hésité à rappeler à Ocampo qu’au moment des faits en 2002, il n’était qu’un étudiant et qu’il n’avait pas d’argent pour financer une rébellion.
Il a même jeté à la figure d’Ocampo qu’il vient « le cuisiner » seul alors qu’il sait qui a financé la rébellion de 2002 et qu’il ne peut accepter qu’on le tienne tout seul pour responsable des tueries. Il a même juré que s’il doit être jugé, eh bien, il faudra que celui qui a financé la rébellion le soit en même temps que lui.
Le Procureur Ocampo n’a pas demandé qui a financé la rébellion selon notre source. Mais il a tenu à préciser à l’attention de Soro Guillaume qu’il ne fait qu’exécuter une mission qui lui a été intimée par la CPI.
Lorsque nous avons demandé à notre source quelle sera la prochaine étape de cette audition, il nous a répondu : « la capture de Soro Guillaume. Manifestement, il refuse de se faire arrêter ou de comparaître volontairement à la CPI. L’ordre de le capturer sera donc donné dans les jours qui viennent à la Licorne et à l’ONUCI. »
Mais Soro Guillaume qui a promis ne pas se laisser faire, à mis en alerte les FRCI qui lui sont proches. Une attaque imminente est prévue contre Ouattara par les FRCI qui tireront prétexte d’une insurrection en cour de préparation à Anyama (commune sise dans la banlieue nord d’Abidjan). En effet, cette insurrection a avorté le week-end passé grâce à une intervention de l’Imam de la mosquée d’Anyama. Ce dernier croyait qu’il s’agissait d’un mouvement de colère lié aux fausses promesses de Ouattara et était intervenu pour empêcher l’insurrection qui prendrait la forme d’une marche spontanée d’hommes en armes vers la résidence privée de Ouattara.
Mais les prochains jours achèveront de convaincre cet Imam de se mettre à l’écart parce que les deux camps ont affûté leurs stratégies pour s’affronter à l’arme lourde.
Ainsi, Ouattara, informé par les services de renseignement qu’il a engagés, vient de recruter 500 Militaires Commandos togolais livrés à Abidjan par Faure Gnassingbé, en fin de semaine dernière. Ces 500 togolais ne sont pas en mission pour le compte de l’ONUCI. Ils constituent un corps de sécurité privé financé avec le budget de souveraineté de 300 milliards de francs CFA que Ouattara s’est octroyé. Ils constituent une force d’appui aux bérets rouges burkinabès, qui le protègent depuis son installation au pouvoir par Nicolas Sarkozy.
Du côté de Soro Guillaume, c’est le temps de compter les alliés au sein des ex-Forces Nouvelles rebaptisées FRCI. Il a un argument de poids pour recruter même les inconditionnels pro-Ouattara. Il leur rappelle que si lui le chef est lâché par Ouattara, eux-aussi seront pris dans les filets de la trahison.
Alors, aujourd’hui plus que jamais, l’affrontement entre les FRCI alliés de Soro Guillaume et les 500 mercenaires togolais venus en renfort au millier de militaires burkinabès formant le fameux GSPR (Groupe de Sécurité Présidentiel), est une certitude qui se conjugue dans un futur très, très proche.
D’autant plus que cet affrontement sera anticipé par Soro Guillaume pour éviter que la Licorne et l’ONUCI lancent l’opération de sa capture et que son armée ne soit obligée d’affronter à la fois ces forces d’occupation étrangères et la milice de burkinabès et togolais d’Alassane Ouattara.
Comme le dirait l’autre : souhaitons la bienvenue au temps de la cueillette !
Parce que ça va saigner !
A Très bientôt.
Hassane Magued
Source: AFRIK53.COM
19:14 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Monde, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : côte d'ivoire, chronique de hassane magued, soro guillaume auditionné pendant 2 heures par ocampo | |
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mercredi, 30 mai 2012
«LE PRESIDENT A ETE SOUMIS A DES TRAITEMENTS INHUMAINS A KORHOGO» - LE TEMOIGNAGE PATHETIQUE DU MEDECIN DE GBAGBO
Sans considération pour son âge ni pour son rang, le régime Ouattara a fait endurer le pire à Gbagbo à Korhogo, et a réussi à lui faire perdre partiellement l’usage de ses membres supérieurs. Son médecin personnel, le Dr Christophe Blé, s’est confié à ses avocats qui ont restitué son témoignage dans leur document rendu public vendredi dernier. Un témoignage que nous mettons en valeur aussi pour alerter l’opinion nationale et internationale sur les possibles représailles qu’il pourrait subir désormais. Car le Dr Blé vit actuellement à Abidjan, sous le joug des extrémistes du clan au pouvoir.
"Manuel de sadisme à l’usage des tortionnaires ordinaires". A la lecture de la requête en incompétence de la CPI rédigée par les avocats du président Laurent Gbagbo, un éditeur sera-t-il tenté de proposer à Alassane Ouattara de rédiger un ouvrage de référence sur une «spécialité» dont son régime semble être spécialiste ? En tout cas, le document donne à plusieurs reprises froid dans le dos. Et encore… Une bonne partie de ses annexes sont «classées confidentielles», «accessibles uniquement aux parties conformément à l’article 23 bis du Statut de Rome». Il en est ainsi des annexes 6, 7, 8 et 23 qui donnent la mesure de la dégradation de l’état de santé du premier président de la Deuxième République consécutive aux mauvais traitements infligés par les nervis d’Alassane Ouattara. De manière plus spécifique, l’annexe 8 est le rapport du médecin expert datant du 31 mars 2012 qui établit que ces mauvais traitements étaient assimilables à des faits de torture pure et simple.
Une alimentation «pauvre et rudimentaire»
L’on en sait tout de même plus aujourd’hui sur l’enfer que Gbagbo a vécu à Korhogo. Notamment à travers le témoignage de son médecin particulier, le Docteur Christophe Blé, qui a livré un témoignage poignant exploité par l’équipe des avocats de la Défense. Enfermé avec lui, le Dr Blé a attesté, le 9 janvier 2012, qu’ils ont vécu «dans des conditions carcérales très pénibles et quasi inhumaines». Le Président, raconte-t-il, vivait dans une petite cellule dont il ne pouvait sortir «qu’au moment des repas». Des repas de mauvaise qualité au passage, puisqu’il décrit une alimentation «pauvre et rudimentaire». Le Nouveau Courrier est en mesure de révéler qu’il a été servi au président Gbagbo du «riz-pintade» sans rien d’autre quotidiennement pendant ces longs mois. Quand il a été demandé que ce régime soit quelque peu diversifié, il a été rabroué. Les «injures» et les «menaces» à l’endroit de Gbagbo et de son médecin particulier étaient «fréquentes», a-t-il confessé. Les deux prisonniers politiques n’ont pas été autorisés à sortir «à l’air libre pendant les huit mois de la détention». En dépit des lois et règlements nationaux et internationaux, Gbagbo est «interdit de toute communication avec sa famille et coupé du monde», ignorant de «ce qu’il se passait dans le monde extérieur».
Confiné seul dans une très petite pièce de 9 mètres carrés, Gbagbo n’avait même pas le droit de jouir de «la lumière naturelle». Alors qu’ils étaient détenus ensemble dans la même maison, les geôliers de Gbagbo et de Blé ont veillé à ce qu’ils communiquent le moins possible, pour accroître leur désespoir moral. «Le Président Gbagbo a dû se contenter pour tout suivi médical des courtes entrevues avec son médecin personnel, le docteur Blé, lui aussi arbitrairement détenu dans l’autre pièce de la maison». Une absence de traitement sérieux qui a eu des conséquences. Le Dr Blé «n’a pu traiter son patient de manière satisfaisante». En effet, «le Président Gbagbo suivait un certain nombre de traitements» détaillés dans un rapport mis à la disposition de la CPI, «où il précise qu’il n’a pu traiter toutes les douleurs et maladies qui se sont déclarées au fur et à mesure lors de la détention». Conséquence : le président Gbagbo souffre aujourd’hui d’une paralysie partielle des membres supérieurs.
Douleur, angoisse, désespoir et impuissance…
La torture morale a également été de la partie. «Maltraité par ses geôliers, il fut forcé par eux à plusieurs reprises, de prétendre que tout allait bien lorsqu’il fut mis en présence des représentants du Secrétaire Général des Nations Unies», apprend-on. Dans son témoignage, le Dr Blé nous fait part des angoisses du Président. «Le Président Gbagbo n’était pas tenu au courant de ce qui pouvait se dérouler dehors, alors que le pays était en guerre, il n’avait pas accès à ses avocats, mais surtout, pendant huit mois, le Président Gbagbo a ressenti douleur, angoisse, désespoir et impuissance, ne sachant pas ce qu’il était advenu de sa famille et de ses proches, notamment ceux qu’il avait vu être blessés devant lui le jour de son arrestation», lit-on dans la requête.
A Korhogo, la condition physique de Gbagbo «déclina si rapidement qu’en quelques semaines, cela entraîna des difficultés, notamment concernant la marche». A tel point que Gbagbo «se posa la question de savoir s’il avait été empoisonné». Une préoccupation qui ne l’a pas quitté après son arrivée à La Haye, selon les témoignages de ses proches qui ont eu le privilège de le rencontrer à Scheveningen.
Philippe Brou
Source: LE NOUVEAU COURRIER
22:52 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : côte d'ivoire, laurent gbagbo, traitements inhumains sur laurent gbagbo, docteur blé | |
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LE CNP EN POSITION DE TIR
Les anciens disent que c’est par la parole que Dieu a emmené à l’existence ce qui n’existait pas. Ce qui donnerait à la parole son caractère performatif. Sur cette foi, j’aimerais pouvoir dire que le CNP ne nous suspendra pas avant le 18 juin prochain. Parce que nous y travaillons. Nous aimerions être sur la place en première ligne pour informer les Ivoiriens sur tout ce qui se passera à la Haye ce jour et autour de ce jour crucial du procès politique engagé contre le président Laurent Gbagbo. Nous ne ménageons donc aucun effort pour traquer toutes les occurrences qui pourraient léser la majesté d’Alassane Dramane Ouattara. C’est un fer supplémentaire à la liberté d’écrire ce qu’on pense vraiment. La psychose d’être suspendu à tout moment nous rend-il paranoïaque ? Nous aimerions en prendre conscience et en guérir. Mais la machine est tellement huilée qu’elle ne peut qu’avoir raison de notre extrême vigilance. En fait, elle n’a pas besoin d’être très performante. C’est le journal en lui-même qui ne devrait pas exister. Toute sa ligne éditoriale est un problème au fond. Il suffit donc de prendre n’importe lequel de son numéro pour justifier une sanction. A partir du moment où nous ne sommes pas fait pour acenser l’homme fort du moment, nous sommes des suspendus en sursis. Aussi nous sommes-nous posés la question de savoir si tous nos efforts actuels n’étaient pas vains ?
En l’espace de deux semaines, sans avoir trop cherché de quoi fouetter un chat, le CNP nous a déjà envoyé une interpellation, une mise en demeure, deux avertissements et deux blâmes. « C’est le cheminement normal vers la suspension », nous informe un collègue qui ajoute que la prochaine fois que le CNP décidera de jeter un coup d’œil sur notre journal, ce sera pour nous envoyer une suspension. Le Conseil National de la Presse est donc dans une sorte de calcul que nous devinons très bien. S’il décide de nous suspendre pour un certain nombre de parutions, ce sera pour que nous ne soyons pas présent le jour de la seconde comparution du président Gbagbo à la Haye. Nous sommes donc tacitement prévenus. Nous nous attendons à une suspension avant le 18 juin prochain. Personne ne veut s’accommoder de notre tronche le lendemain de ce jour de vérité. Nous pouvons nous tromper.
Notre paranoïa justifiée peut nous conduire à cette déduction architectonique. Il n’en demeure pas moins que la balle est dans le camp du CNP. A ses membres de nous prouver qu’ils ne sont pas dans cette logique qui leur colle désormais à la peau d’être en mission de répression de la presse bleue. Jour J –X.
Joseph Marat, in le quotidien ivoirien "Aujourd'hui"
22:35 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : côte d'ivoire, le cnp en position de tir, eugène dié kacou, laurent gbagbo, cpi, la haye | |
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OUATTARA AU POUVOIR, LA BONNE GOUVERNANCE SUR LE BANC DE TOUCHE
Jamais le citoyen ivoirien n’avait pensé que sous le règne de Dramane Ouattara, des affaires sales viendraient polluer la vie de ce pays. Dramane, en effet, s’était présenté à tous comme un homme pur comme l’eau de roche, celui qui ne pouvait côtoyer les eaux boueuses. Ceux qui y avaient cru n’avaient certainement pas connu l’époque de « Ouattara vend et rachète » cette époque où le titulaire actuel du trône, en sa qualité de chef du gouvernement (1990-1993) s’était bradé une bonne partie du patrimoine de l’Etat en combinant la double qualité de vendeur et acquéreur. Ceux qui ont abusivement cru en Ouattara avaient sans doute oublié la fameuse affaire des 19 tonnes d’affaires personnelles non dédouanées. Pour les excuser, nous diront que le temps a dû plaider en faveur de Dramane Ouattara. Malheureusement, les mauvaises habitudes ont la peau dure comme les faits de l’histoire qui demeurent têtus. Et l’ivoirien à aujourd’hui l’occasion de le vérifier avec Ouattara au pouvoir. Ouattara est-il nié par ses prétentions de bon gestionnaire ennemi de la mal gouvernance ?
Depuis un an qu’il est au pouvoir, les affaires sales s’enchaînent au rythme de la souffrance du peuple lequel assiste impuissant, à la corruption démentielle en vogue sous l’actuel régime. La dernière de ces affaires puantes est celle qui a emporté le très affairiste Ministre de l’intégration africaine, Adama Bictogo. En effet, selon les conclusions d’une enquête diligentée par la Direction de la police économique et financière, le Sieur Bictogo aurait détourné la coquette somme de 600 millions, une tranche de l’indemnisation des victimes des déchets toxiques. L’affaire portée depuis bien longtemps à la connaissance de Ouattara, Bictogo n’a nullement été inquiété, au contraire il n’a fait que grossir sous l’effet de l‘estime de son maître, ce dernier ayant fait de lui, l’un des pions essentiels de la restauration de l’ordre constitutionnel au Mali. Ce ministre vient d’être limogé de façon carnavalesque sous le regard d’une délégation du conseil de sécurité en mission en Côte d’Ivoire. Pure coïncidence ou désir de laver l’image d’un gouvernement qui devient progressivement l’ombre de lui-même? Mais là où le régime de Ouattara a de façon incontestable, démontré que son fameux code d’éthique n’est rien d’autre qu’un papier bon pour les toilettes, est le renouvellement de sa confiance en des ministres impliqués dans des affaires sulfureuses. L’on se souvient que lors de son interview télévisée le 30 Mars 2012, Ouattara avait avoué que son équipe faisait du « bon travail ». Pourtant, deux affaires ont secoué son gouvernement avant cette interview. Il s’agit des affaires Celpaid impliquant deux ministres du gouvernement et Satarem-Greensol impliquant un Ministre et un autre relié mystiquement à cette même affaire, le même Bictogo. Dans la première en effet, la Ministre de l’éducation Nationale, Mme Kandia Camara, s’était offerte le luxe d’attribuer un marché de gré à gré à un des ses collègues M. Mamadou Sanogo, Ministre de la construction et de l’urbanisme. Ce marché dont le montant est de loin supérieur à 30 millions avait pour objet l’inscription en ligne de près de 5 millions d’élèves. Le mode d’attribution avait selon la lettre du continent, provoqué « des grincements de dents au sein de la banque mondiale ». Le fait est que selon la réglementation en vigueur en Côte d’Ivoire aucun marché de gré à gré n’est admis au-delà du montant de 30 millions F CFA. Mais par un tour de magie transpirant la corruption, les deux Ministres membres du RDR ont pu passer par le filet et cela sous le regard attentif de Ouattara. L’affaire avait fait grand bruit, sans pour autant inquiéter les mis en cause.
La seconde affaire avait même conduit l’Autorité de Régulation des Marchés Publics à désavouer la ministre de la salubrité publique, Désirée Anne Oulotto, par l’annulation pure et simple de la procédure de passation de l’appel d’offres relatif à la mise en œuvre d’un schéma de gestion intégrée des déchets solides. En effet, après un appel d’offre déclaré infructueux, la ministre en question avait attribué le marché dans un appel d’offre restreint à une société dénommée Satarem-Greensol. Or, la société Satarem lors du premier appel d’offre ouvert et déclaré infructueux, n’avait pas pu recueillir la moyenne exigée. Curieusement elle se trouve être attributaire du marché par un jeu de greffe opéré par la ministre donnant ainsi Satarem-Greensol. C’est donc cette nouvelle entreprise créée de toute pièce qui remporta le juteux marché estimé à des milliards de Francs CFA. Mais le comble c’est que Satarem est une entreprise française ayant fait banqueroute et Greensol, une entreprise ivoirienne créée le 23 Novembre 2011, bien après le lancement de l’appel d’offre et appartenant au frère ainé de d’Adama Bictogo, le sieur Salif Bictogo. Voici donc la mine de corruption que la Ministre de la Salubrité Publique a pu constituer. Cela n’a point déranger le « bon gestionnaire Ouattara », l’homme qui prône la bonne gouvernance. Mais ces ministres ne sont certainement pas les seuls à « déchirer » le fameux code d’éthique. Arthur Alocco, DG par intérim de l’ATCI a été récemment viré pour « des manquements graves constatés dans l’exercice de ses fonctions ». Quels sont ces manquements graves qu’a pu commettre celui qui fut l’un des artisans de la mise en ligne de la chaine pirate TCI? Avait-il osé toucher là où ça fait mal? L’affaire de la licence 3G attribuée à MOOV-CI semble être la raison du précoce limogeage de l’ancien DG intérimaire. Comment le ministre Koné Bruno a pu attribuer en violation des règles, cette licence à l’entreprise MOOV-CI ? En effet, après un appel d’offre ayant mis en concurrence trois entreprises que sont MTN-CI, ORANGE-CI et MOOV-CI, l’évaluation technique des offres avait permis de conclure que l’entreprise MOOV-CI ne remplissait pas les conditions contenues dans le cahier de charges minimales. Au niveau de l’obligation de couverture qui était plafonnée à 95% sur 4 années, l’entreprise MOOV-CI (Atlantique Telecom) s’était engagée sur un taux de couverture de 32% sur les 4 ans. Le classement a donné les résultats suivants : « MTN-CI, 193 points sur 250 soit une moyenne de 15,44 sur 20. 2ème Orange-CI, 133 points sur 250 soit une moyenne de 10,64 sur 20. 3ème MOOV-CI, 118 points sur 250 soit une moyenne de 9,44 sur 20 ». Tout naturellement cette entreprise ne pouvait pas bénéficier de cette licence face aux concurrentes MTN et ORANGE qui, elles, remplissaient les conditions. Malgré cette note minable de MOOV-CI le Ministre attribue souverainement la licence 3G à MOOV-CI après un recours gracieux exercé par cette dernière. Le ministre, par ailleurs neveu du patron de MOOV-CI, Koné Dossongui, donne ainsi droit à ladite requête. Mais là où la complaisance apparait est que MOOV-CI prend l’engagement de couverture de 95% sur 6 ans au lieu de 4 ans prévues par le cahier des charges minimales. La rupture d’égalité est donc saisissante. Pourquoi MTN et ORANGE s’engagent, conformément au cahier de charges, sur une couverture de 4 ans alors que MOOV, elle s’engage pour 6 ans, sans toutefois présenter des garanties techniques. Cette autre affaire sale de la république n’a suscité aucun frémissement au sommet de l’Etat. Ce coup de pouce donné par le neveu à l’oncle, ressemble bien à celui donné à Aka Sayé Lazare actuel Directeur Général de la RTI. Au terme d’un appel à candidature en vue de sélectionner le Directeur de la RTI, des candidats avaient présenté des tests organisés par le cabinet Deloitte. Les résultats avaient classé M. Obou Armand (93 points sur 100) en tête suivi par Messieurs Abdel Kader Sanogo (55 points sur 100) et Bakayoko Amadou (35 points sur 100). Le militant du RDR Aka Sayé Lazare n’avait pas été capable d’être parmi les trois premiers. Mais l’on ne sait par quelle opération du saint esprit, Aka Sayé Lazare a été confirmé au poste de Directeur Général de la RTI par le conseil d’administration. Que dire de l’appel d’offre restreint lancé par le secrétariat Général du gouvernement en vue de la réhabilitation de la CCIA? Cet autre appel d’offre s’est tout simplement corrompu en un marché de gré à gré et ce, au détriment de trois entreprises soumissionnaires que sont les entreprises SONITRA, PFO et ZARAGOZA-CI. Alors qu’elles attendaient les résultats, le marché est attribué en catimini à une entreprise tierce à l’offre qui a déjà engagé les travaux. A cette affaire, ajoutons celle de la réhabilitation des commissariats ainsi que des universités publiques actuellement fermées. En effet, suite au pillage et à la destruction des commissariats et universités par les forces pro-Ouattara en Mars-Avril 2011, des entrepreneurs ont été choisis en dehors de tout critère objectif pour la réhabilitation de ces ouvrages. L’on a pu même voir un opérateur très magnanime prendre la décision de réhabiliter certains commissariats notamment ceux de la commune d’Attécoubé et d’Adjamé. Au final, les factures fournies par ces entrepreneurs, concernant les commissariats, ont tellement subies une surfacturation que la police économique se trouve obligée d’intervenir. Ces entrepreneurs réclament aujourd’hui à Ahmed Bakayoko, la somme de 3 milliards. Pour la réhabilitation des universités, aucun appel d’offre n’a été lancé par le ministère de tutelle. Ces marchés estimés à des milliards ont été attribués à des opérateurs récoltés pour certainement leurs liens d’amitié avec les tenants du pouvoir. L’argument présenté est qu’il y avait urgence. C’est à croire que l’urgence met entre parenthèses les prétentions de « bon gestionnaire ».
Voici donc quelques sales affaires qui démentent l’éternel argument de bonne gouvernance arboré par Dramane Ouattara. Comment comprendre cette folle corruption qui fait son chemin au cœur du pouvoir Ouattara ? Il y a dans un premier temps de la part des tenants du pouvoir une réelle volonté de rendre leurs comptes dodus. L’argument peut être simpliste et peu fouillé. Mais à quoi répondent le délit d’initié, la passation des marchés à des entreprises créées au pied levé, le gré à gré au profit de collègues et amis ou encore des coups de pouce à des parents? Le partage du butin est la raison essentielle et rien d’autre. Dans un second temps il y a la moralité peu enviable des chargés des différents dossiers. En effet l’épine dorsale de la corruption est la moralité de l’individu qui fait de cette contre-valeur, un mode de vie. Enfin, les sales affaires traduisent l’incompétence des gouvernants à conduire en toute responsabilité, la cité. Ces trois éléments mis en commun disqualifient d’office les tenants du pouvoir d’Abidjan. Certains seront tentés de dire que le précédent pouvoir était corrompu (pouvoir dont ils ont d’ailleurs été cogestionnaires). Soit ! Mais si le régime actuel a pendant 10 ans utilisé des moyens contestables pour accéder au pouvoir avec l’aide de l’étranger, nous pensons sincèrement qu’ils sont animés d’une volonté de renverser la table. Que nenni. Au lieu de chasser la corruption par la bonne gouvernance, ils la promeuvent au grand bonheur des infatigables grilleurs d’arachides. Mieux, le chef de l’exécutif, Dramane Ouattara, l’honnête des honnêtes ne se lasse pas de tenir des conseils des Ministres avec ses Ministres plongés jusqu’au dernier grain de cheveux dans les puanteurs de la République. Ainsi va la République de « la solution » qui a fait asseoir depuis un an, la bonne gouvernance sur le banc de touche.
Alain Bouikalo, Juriste-consultant
bouikhalaud10gmail.com
22:11 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : côte d'ivoire, ouattara et la bonne gouvernance, alain bouikalo, juriste-consultant, la bonne gouvernance sur le banc de touche | |
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mardi, 29 mai 2012
CPI-GBAGBO: AU COEUR D'UN TOURNANT DECISIF
79 pages riches et précises. La requête en incompétence de la Cour pénale internationale (CPI) rédigée et déposée par l’équipe de défense du président Laurent Gbagbo – Maître Emmanuel Altit, Maître Agathe Bahi Baroan, Maître Natacha Fauveau-Ivanovic –, malgré son caractère technique quelquefois ardu, se lit passionnément. Le sujet, bien entendu, est en lui-même d’un intérêt capital, pour les Ivoiriens et pour tous les Africains. On ne saurait le traiter par-dessus la jambe, en se contentant du prisme souvent déformant des agences de presse occidentales. Pour cette raison, et malgré le temps très court qui nous était imparti, nous avons voulu, au Nouveau Courrier, partager avec vous de très larges extraits de ce texte. Pour rendre cette lecture essentielle plus agréable, nous avons fait le choix éditorial de rassembler les extraits les plus significatifs dans des articles séparés, précédés d’un commentaire et encadrés par une titraille qui guide la lecture et permet de comprendre plus vite un certain nombre de concepts qui peuvent se noyer dans un langage juridique volontiers ésotérique. Vous avez dans les mains le résultat de notre travail. Il aurait pu être meilleur, et nous travaillerons, lors du procès qui vient, à en expliciter les moindres enjeux de la manière la plus professionnelle. A la mesure de vos attentes.
Que retenir de la démarche des avocats du président Gbagbo ? Premièrement, elle est surprenante. Alors que l’opinion était focalisée sur la procédure de demande de liberté provisoire sur laquelle quelques informations étaient disponibles, la Défense se lance dans une vaste contre-attaque qui déroutera sans doute le Procureur, la Cour et bien entendu le régime d’Abidjan.
Collusions Ocampo-Ouattara et pratique de la torture
Plus question d’être dans une position attentiste ! En lisant ce texte, on se rend bien compte que Laurent Gbagbo ne va pas à son procès comme un mouton à l’abattoir. La meilleure défense, c’est l’attaque ! Il attaque donc. Dans une position passive durant de nombreux mois, ses avocats capitalisent désormais les nombreuses erreurs d’une accusation compromise dans ses «liaisons dangereuses» avec le régime autoritaire d’Abidjan, ce dernier ne pouvant plus compter sur la protection inconditionnelle de la France officielle.
Le camp Gbagbo met en lumière un certain nombre de faits gênants pour ses adversaires. Il décrit les différentes formes de collusion entre l’une des parties ivoiriennes (le camp Ouattara) et l’Accusation, ce qui jette une suspicion légitime sur cette dernière. Il montre que ceux qui se présentent comme le camp du Bien – la France, les Nations unies, la CPI, le régime Ouattara – se sont signalés par des violations du droit international, du droit national ivoirien, du droit international humanitaire, du statut de Rome, etc… Des violations si nombreuses et si diverses qu’on ne peut que se dire que ceux qui les ont perpétrées étaient persuadés de leur impunité.
Le récit détaillé des mauvais traitements infligés à Gbagbo, et le fait même que ces mauvais traitements soient certifiés par un médecin expert de la CPI, qui les considère comme assimilables à de la torture, place de fait le régime Ouattara, au plus haut niveau – qui peut imaginer que l’actuel maître d’Abidjan ignorait ce que ses hommes faisaient de Gbagbo ? – sur le banc des accusés. En effet, la Cour pénale internationale est très clairement compétente pour juger les actes qui relèvent de la torture. Si, en dépit de l’argumentaire juridique des avocats de Gbagbo, elle considère qu’elle a compétence pour juger les événements survenus en Côte d’Ivoire dans le cadre fixé, comment le Procureur pourra-t-il empêcher la mise en cause de Ouattara lui-même sans se discréditer durablement, alors qu’un médecin-expert «validé» par l’institution affirme que le régime d’Abidjan a torturé celui qu’il considère comme un ancien chef de l’Etat ? S’il en est ainsi du bois vert, qu’en sera-t-il du bois sec ? Si Gbagbo est soumis à de telles choses, on imagine ce que vivent, dans l’indifférence internationale, les militaires embastillés par Fofié ou les jeunes qui sont arrêtés quotidiennement à Abidjan dans un climat de rafle généralisée ?
En filigrane, le choix d'une stratégie
La stratégie du président Gbagbo apparaît d’ores et déjà. De son statut d’accusé, il a bien l’intention de passer au statut symbolique d’accusateur, décidé à démontrer au monde entier le double langage meurtrier de la «communauté internationale», en réalité de l’Occident conquérant. Il a bien l’intention d’ouvrir les yeux des Africains sur les mécanismes internationaux subtils tendant à criminaliser ceux qui tentent, même de manière imparfaite, de porter leurs voix et leurs aspirations à un monde plus équitable.
Les avocats de Gbagbo remettent-ils en cause la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) parce qu’ils «paniquent» à la vue des «preuves» d’Ocampo ? En réalité, ils ont plutôt économisé leurs «munitions» dans le cadre d’une bataille qui s’avère longue. Et ils jouent en contre. Le 18 mai dernier, l’Accusation a abattu ses cartes principales en produisant ses preuves supposées. Elle ne peut plus rajuster sa stratégie de manière fondamentale. La Défense peut donc, sans grand risque, sortir une partie de son jeu et de son plan de bataille. Le faire avant que l’Accusation montre toutes ses cartes était fondamentalement risqué. Aujourd’hui, les choses sont différentes. Il est question de prendre l’ascendant psychologique et juridique dans la période qui nous sépare du 18 juin. Et de faire bien comprendre à l’adversaire qu’il sera mis en cause – et de la manière la plus juridiquement charpentée possible – dans sa personnalité, dans ses pratiques scandaleuses, dans ses intentions. Dans un échange téléphonique rapide avec Le Nouveau Courrier, Maître Emmanuel Altit a dévoilé son état d’esprit. Sa requête est «sérieuse», «juridiquement fondée». «Nous avons de bonnes chances de gagner ce débat. Nous considérons que la CPI n’est pas compétente sur cette affaire. A elle de démontrer le contraire», nous a-t-il confié.
Une subtile partie de poker à la fois juridique, judiciaire, politique, psychologique, diplomatique et historique vient de commencer. Elle sera rude.
Théophile Kouamouo
Source: LE NOUVEAU COURRIER
23:00 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Europe, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : côte d'ivoire, cpi-gbagbo, au coeur d'un tournant décisif, théophile kouamouo, cour pénale internationale, maître emmanuel altit, requête en incompétence de la cpi, audience de confirmation des charges du 18 juin 2012, la haye, scheveningen | |
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jeudi, 24 mai 2012
DECLARATION DU FPI A L'OCCASION DE SA RENCONTRE AVEC LA DELEGATION DU CONSEIL DE SECURITE DE L'ONU
Déclaration du Front Populaire Ivoirien à l’occasion de sa rencontre avec la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU
(Abidjan 21 Mai 2012)
Le présent document est destiné à donner au Conseil de Sécurité de l’ONU la position du Front Populaire Ivoirien sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire à la date ci-dessus. Il comprend trois parties consacrées l’une au constat de la discrimination que l’ONU établit entre les nations, l’autre à la dénonciation du parti pris onusien contre Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien, et la dernière à la dictature instaurée dans notre pays depuis le 11 avril 2011. En guise de conclusion nous présentons nos conditions de sortie de crise.
1- De la discrimination des nations par l’ONU
Née au lendemain de la seconde guerre mondiale, sur les cendres de la Société des Nations (SDN), l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans le préambule de sa charte datée du 26 juin 1945, affirme avec fermeté ce qui suit :
"Nous peuples de Nations Unies, sommes résolus, à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations grandes et petites".
La Côte d’Ivoire est une petite nation africaine, ancienne colonie française devenue indépendante en 1960, qui exprime son attachement aux valeurs démocratiques reconnues à tous peuples libres notamment : le respect et la protection des libertés fondamentales tant individuelles que collectives.
Mais pendant trois décennies (1960-1990) ces libertés ont été confisquées au nom d’un parti unique imposé au peuple ivoirien avec le soutien bienveillant de la France ex tutelle coloniale. Il en sera quasiment de même pendant une autre décennie (1990-2000) même avec l’avènement proclamé du retour au multipartisme.
Il est à noter qu’au cours de ces quatre longues décennies de privations de libertés et de violations permanentes des droits de l’homme, que le peuple ivoirien a endurées, avec des exécutions sommaires dans de faux complots (1963-1964), les arrestations et détentions massives, arbitraires, ni la France, ni l’Onu n’a émis la moindre protestation et encore produit la moindre résolution pour protéger le peuple de Côte d’Ivoire et exiger que la démocratie soit instituée dans ce pays.
La France et l’Onu ont bien au contraire adoubé le régime ultralibéral liberticide mis en place sous la férule de Félix Houphouët Boigny.
L’Onu ne traite donc pas les grandes et petites nations dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, et fonctionne donc avec un parti pris.
Pendant tout ce temps qu’il était sans soutien, et livré au règne sans partage du parti unique, le peuple ivoirien ne s’est pas résigné à son sort. Laurent Gbagbo historien, déjà dans le collimateur des dirigeants du parti unique, décide de fonder en 1982 le Front Populaire Ivoirien, un parti politique non libéral, mais socialiste et souverainiste, pour défendre les droits et libertés en vue d’une transition pacifique à la démocratie en Côte d’ivoire. Au terme de trois décennies de luttes parsemées d’embûches, arrestations, et tentatives d’assassinat des démocrates, la Côte d’Ivoire se dote d’une autre Constitution et proclame la seconde République le 1er Août 2000.
Laurent Gbagbo est élu au suffrage universel, Président de République de Côte d’Ivoire le 26 Octobre 2000.
2- Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien indésirables au pouvoir par le système onusien
Laurent Gbagbo dès après sa prestation de serment, s’emploie à mettre en œuvre son projet de société en prenant des décisions destinées à donner le pouvoir au peuple ivoirien (la décentralisation, la réforme de la filière café-cacao) à promouvoir les libertés d’expression (la loi sur la dépénalisation de la presse) libertés d’association (loi sur le financement des partis politiques), etc.
Autant de décisions qui traduisent dans les faits, son attachement et celui du Front Populaire Ivoirien aux valeurs démocratiques reconnues à tous les peuples libres conformément au préambule de la Constitution du 1er Août 2000.
Le régime de Laurent Gbagbo ne fonctionnera véritablement que pendant seulement vingt deux mois. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, il a été attaqué violemment à l’arme lourde par des mouvements rebelles qui visaient à renverser le régime. Bilan, trois cents gendarmes tués. Le coup d’Etat échoue et se transforme en rébellion qui s’installe dans la zone centre nord ouest du pays (CNO). Que font dès lors la France et l’ONU ?
La France qui a signé des accords militaires de défense avec la Côte d’Ivoire, refuse de les appliquer pour défendre l’intégrité territoriale du pays, sous le prétexte qu’il s’agit d’une guerre entre ivoiriens. Comment le savait-elle déjà le jour même de l’agression quand le Président de la République Laurent Gbagbo a interpellé le président de la République française Jacques Chirac sur ses engagements ?
La réponse ne se fera pas attendre. La France sous le second prétexte d’évacuer ses ressortissants à Bouaké où se sont refugiés les rebelles en déroute, fait barrage pour qu’ils ne soient pas totalement défaits. Ce après quoi, les rebelles très lourdement armés, ont massacré les forces loyalistes pour prendre possession des casernes et occuper totalement avec l’appui de la France, les zones Centre Nord et Ouest du pays consacrant ainsi la partition de la Côte d’Ivoire.
Mais la France de la droite libérale ne s’arrête pas là. Après avoir sécurisé les rebelles sur le terrain, elle active la CEDEAO pour qu’elle demande au sommet d’accra du 29 septembre 2002 de déployer une force de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, préparant ainsi l’entrée en scène de l’ONU.
Quatrièmement, cela parce que l’ONU lui reconnait, le droit de faire des projets de résolutions sur la situation dans ses ex-colonies, pourtant indépendantes et souveraines en principe, la droite française convoque à Linas Marcoussis du 15 au 23 janvier 2003 la table ronde des forces politiques ivoiriennes.
Réunissant ainsi autour de la même table les partis politiques y compris le FPI en même temps que les mouvements rebelles, la France les légitimaient du même coup, sans avoir jamais condamné ni cette rébellion, ni l’usage des armes pour la prise du pouvoir dans un Etat démocratique en violation de la Constitution ivoirienne.
Cet accord entériné par d’abord la conférence des chefs d’Etat sur la Côte d’Ivoire qui s’est tenue à Paris , les 25 et 26 janvier 2003, sera adopté in fine par le sommet de la CEDEAO à Dakar le 31 janvier 2003, et l’Union Africaine le 03 février 2003.
Tous ces organes aux ordres, permettront ainsi au Conseil de sécurité de l’ONU d’entrer en scène par sa première déclaration sur la crise ivoirienne, la résolution 1464 adoptée à sa 4700ème séance le 04 janvier 2003.
Une résolution prise six mois après le début du conflit et qui ne condamne en son point 7 que "les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire intervenues en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002" sans nommer encore moins condamner les mouvements rebelles qui sont l’auteur de ces graves violations.
Tout va se passer par la suite comme si la France et l’ONU découvraient subitement en Côte d’Ivoire les graves violations des droits de l’homme, dont elles se sont pourtant faites complices en les couvrant pendant 40 ans dans ce pays (1960-2000).
A partir de cette date l’ONU et ses forces armées agissant en Côte d’Ivoire (France et CEDEAO) s’étaient déjà disqualifiées par leur flagrante prise de position en faveur de la rébellion au détriment de Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien indésirables au pouvoir par le système Onusien.
Nous disions système onusien, parce que l’ONU et ses démembrements sont des instruments au service du nouvel ordre mondial. Fondé sur le système libéral capitaliste et ne visant que la recherche d’énormes profits au détriment des peuples des petites nations, ce nouvel ordre mondial, qui fait fi des Etats et de leurs Constitutions, est fondamentalement anti souverainiste et anti démocratique.
Au total 43 résolutions seront prises par le Conseil de Sécurité de l’ONU pour installer méthodiquement, donc avec préméditation, l’ultra libéral Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire.
De sa première résolution 1464 du 04 février 2003 prise dans sa prétendue volonté de la crise, à sa quarante et unième, la résolution 1980 du 28 avril 2011, où il se félicité de ce que le président de la Côte d’Ivoire qu’il a installé sous un déluge de bombes, le Conseil de Sécurité de l’ONU est resté dans la même posture. Ne s’inquiétant nullement de ce que pensait le peuple de Côte d’Ivoire agressé dans ses droits pour avoir élu un président indésirable par l’ONU et encore moins de ce qu’il est devenu après son éviction du pouvoir.
Et comme pour se dire, sa mission est accomplie en Côte d’Ivoire, installer un ultra libéral, en lieu et place du souverainiste Laurent Gbagbo, depuis le 28 avril 2011, seulement deux résolutions ont été produites sur la situation en Côte d’Ivoire, il s’agit de celle N° 1981 du 13 mai 2011 et la résolution 2000 du 27 juillet 2011.
Depuis ces deux dernières résolutions où il encourage le nouveau président à consolider son régime avec l’appui des forces onusiennes, de la licorne et des FRCI, l’ONU a décrété le black out sur la descente aux enfers de tous ceux qui ont œuvré pour l’avènement de la démocratie dans notre pays ; montrant ainsi par là même que la stigmatisation de Laurent Gbagbo comme dictateur, infréquentable, mauvais perdant, n’étaient que des prétextes pour l’évincer du pouvoir.
Le Front Populaire Ivoirien accuse le Conseil de Sécurité de l’ONU :
1° d’avoir pris des résolutions sur la base d’informations non fondées et donc fausses ;
2° d’avoir fait de multiples pressions pour contraindre le président Laurent Gbagbo à organiser des élections dans une Côte d’Ivoire non réunifiée avec le désarmement des rebelles non effectué par l’ONUCI qui avait cette mission en charge ;
3° d’avoir bombardé la résidence du Chef de l’Etat pour le contraindre à quitter le pouvoir, sur la base d’on ne sait quelle résolution ;
4° d’avoir créé par la suite une situation propice à l’assassinat par le nouveau régime, des démocrates ;
5° d’être à l’origine de la mise en place en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011 d’un Etat de non droit.
3- Depuis le 11 avril 2011 la dictature a été instaurée en Côte d’Ivoire
Trois volets suffiront ici à en donner la preuve. La justice des vainqueurs – l’insécurité galopante et rapprochée – le jeu démocratique dévoyé.
3-1 La justice des vainqueurs
3. 1. 1 A commencer par le président Laurent Gbagbo, de nombreux cadres et dirigeants du FPI ont été d’abord arbitrairement arrêtés et détenus, avant que la justice aux ordres d’Alassane Ouattara ne cherche les preuves, à ce jour introuvables de leurs inculpation.
3. 1. 2 La chasse aux sorcières instantanée dans une terreur sans nom a contraint de milliers de cadres du FPI et autres citoyens à protéger leurs vies en prenant le chemin de l’exil. Et le pouvoir Ouattara continue de les poursuivre par des mandats d’arrêts internationaux.
3. 1 3 Les avoirs de nombreux citoyens et cadres du FPI gelés sans un commencement de preuves, ont conduit à la mort de nombre d’entre eux faute de moyens/ressources pour se soigner (Bohoun Bouabré, Diagou Gomont, Gnan Raymond, tous d’anciens ministres et maires, etc.)
3. 1. 4 Les Dozos qui écument les campements, villages et villes, procèdent à des expropriations de terres pour exploiter les plantations à leur profit, et sur la base de jugements expéditifs, les propriétaires sont exécutés sommairement.
3-2 L’insécurité galopante et rapprochée
3. 2. 1 Les FRCI forces armées de Ouattara, tous issues de sa région, illettrées et s’exprimant exclusivement en Malinké leur langue maternelle, procèdent au quotidien à de nombreuses rafles de citoyens, parqués dans des camps de concentrations (Yopougon, Abobo, Koumassi), où ils sont torturés, marqués au fer comme du bétail, dans le silence assourdissant des tenants du nouveau régime.
3. 2. 2 Ces mêmes FRCI occupent de nombreux sites publics, espaces et domiciles privés dont ils se sont appropriés en toute impunité. A titre d’exemple le site des manifestations du FPI à Yopougon, est occupé depuis plusieurs mois par les FRCI qui en ont fait une caserne. Dans le même temps les forces armées nationales (gendarmes, policiers, militaires) souffrent l’humiliation, et le martyr, parce qu’exerçant sans armes leur mission régalienne.
3. 2. 3 La terreur instaurée et la répression systématique dans le sang (avec de nombreux blessés et morts d’hommes) de toutes les manifestations pacifiques organisées par le FPI (Koumassi, Bonoua, Port-Bouët, Yopougon) au mépris du respect des libertés d’associations et de manifestations.
3-3 Le jeu démocratique dévoyé
Parvenu au pouvoir par les armes et donc de façon anticonstitutionnelle, illégitime et illégal le pouvoir Ouattara est confronté depuis son avènement à un grave déficit de légitimité. Ses parrains l’ONU, la France notamment ont souhaité, pour lui donner un vernis démocratique de procéder à des élections législatives ouvertes et inclusives.
Mais tournant le dos à la résolution du 27 juillet 2011, il a organisé ces élections de façon exclusive sur la base d’un découpage électoral très favorable à son parti le RDR auquel il a réservé d’avance une soixantaine de sièges.
Résultats, un parlement monocolore anti démocratique sans opposition nous ramenant au système du parti unique.
De surcroit ces élections se sont révélées, non représentatives avec une abstention de 85% de l’électorat. Un vrai désert électoral qui signifie que la Côte d’Ivoire a besoin de se doter d’un parlement représentatif de toutes ses composantes politiques et non cette assemblée de surcroit quasiment mono-ethnique avec 60% de Malinké, ethnie de Ouattara.
3-4 La reconstruction de la paix : mesures générales
Le Front Populaire Ivoirien prenant acte de la situation qui fait de M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire demande :
1- Que soit prise dans l’immédiat une mesure d’amnistie générale ;
2- La prise d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant la libération du Président Laurent Gbagbo, acteur incontournable du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ;
3- La libération de tous les prisonniers, le retour des exilés et le dégel de tous les avoirs ;
4- La réinitialisation de tout le processus c’est-à-dire du jeu démocratique à commencer par les élections présidentielles puis les législatives, les régionales et communales sur la base de dispositions consensuelles ;
5- Le désarmement préalable des ex rebelles ;
6- Le départ de la Côte d’Ivoire des forces onusiennes qui se sont révélées pendant la crise et qui continuent de se comporter comme des forces belligérantes ;
7- La levée de toutes les sanctions onusiennes ;
8- Un dialogue direct avec le pouvoir ;
Dans ce cadre le FPI fait des propositions dans deux documents dont copies ci-jointes.
Conclusion
De toute évidence la démocratie qui a servi de prétexte au changement brutal de régime s’est muée en dictature sous le régime de Ouattara au grand dam de ses parrains qui se doivent d’en tirer courageusement les leçons.
Telles sont les conditions minimales de sortie de crise du Front Populaire adressées au Conseil de Sécurité de l’ONU, qui permettent à cette institution de contribuer à la réinstauration de la démocratie, de l’Etat de droit et de la paix en Côte d’Ivoire.
Délégation du FPI :
1- NGUESSAN Amani Michel, Secrétaire Général Adjoint : 01 48 88 41
2- GNAOULE Oupoh Bruno, Secrétaire National : 06 38 42 42
P.J :
1- Document du dialogue politique entre le pouvoir et le Front Populaire Ivoirien suite à la crise postélectorale.
2- Appel de la Convention à la communauté internationale.
01:58 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, France, Monde, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : côte d'ivoire, déclaration du front populaire ivoirien à l’occasion de sa renco, conseil de sécurité, onu, onuci, fpi, laurent gbagbo, nicolas sarkozy, alassane ouattara, amani nguessan michel, gnaoulé oupoh bruno | |
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mercredi, 23 mai 2012
LIMOGEAGE DE BICTOGO, ON EN SAIT UN PEU PLUS SUR LES CONDITIONS
LE MEDIATEUR D'ALASSANE DRAMANE OUATTARA DANS LA CRISE MALIENNE EST UN VOYOU
Après le limogeage de Adama Bictogo, ministre de l’intégration dans le gouvernement pléthorique et clanique de Dramane Ouattara, les langues ont vite commencé à se délier.
Selon des sources proches du palais, Dramane avait déjà mis en garde les ministres Bictogo et Anne Ouloto suite au scandale révélé sur l'attribution du marché des ordures ménagères par la presse nationale. Il leur aurait dit en conseil des ministres '' si un autre scandale de se retrouve dans la presse, je serai obligé de me séparer de vous''. Par la suite l'appel d'offre lancé en septembre et remporté par la société de Bictogo créée en novembre avait été déclaré illégal par l’autorité d'attribution des marchés publics. Dès lors, les concernés ont compris qu'ils n'avaient plus droit à l'erreur mais Bictogo, sûr de ses entrées à la présidence ivoirienne continue tranquillement ses affaires. N'est ce pas lui l'un des grands financiers de la rébellion qui a endeuillé la Côte d'Ivoire? N'est ce pas lui qui grâce à ses manigances avec la société Amajaro représentée en Côte d'Ivoire par le fils de Dominique Ouattara a réussit à offrir des armes sophistiquées aux rebelles? N'est ce pas lui qui grâce à ses entrées au sein du régime Gbagbo et précisément auprès du ministre Tagro Désiré a pu livrer toutes les informations importantes à son chef?
Manque de pot pour lui, le scandale des déchets toxiques fait surface. Tout d'abord dans la presse nationale puis dans le journal Jeune Afrique à l’échelle mondiale. Le ministre est en colère car on lui avait promis de ne pas ébruiter cette affaire. Il faut noter qu'un groupe d’enquêteurs avait déjà dans un rapport remis au ministère de la justice mentionné le nom de l’infortuné comme l'un des bénéficiaires du détournement des fonds alloués par le Président Gbagbo pour le dédommagement des victimes.
Ouattara qui avait fait de cette histoire de déchets toxiques l'un de ses slogans de campagne - qui ne se souvient pas du fameux ''NE DONNE PAS TA VOIX AUX DECHETS TOXIQUES''- est en colère. Non parce que son ministre est mis en cause mais le fait que l'affaire se retrouve dans les journaux démontre que la fuite vient du gouvernement. Hamed Bakayoko qui entretient d’excellentes relations avec Bechir Ben Yamed le patron de Jeune Afrique est soupçonné d'avoir vendu la mèche afin de se débarrasser d'un élément clé du dispositif Soro dans l'entourage de Ouattara. C'est un secret de polichinelle que les membres du gouvernement se livrent une guerre sournoise à laquelle Dramane n'est pas encore parvenu à mettre un terme. Après l’éviction de Soro de la primature, l’écurie de Hamed Bakayoko vient ainsi de remporter une deuxième bataille importante
Pris de court, il demande a son premier ministre d'obtenir le plus rapidement possible la démission de Bictogo. Lorsque ce dernier contacte le ministre tombé en disgrâce, celui-ci lui rétorque sur un ton menaçant que non seulement, il n'est pas le seul ministre à être cité dans cette affaire et qu'il n'a d'ordre à recevoir de lui - tout le monde sait que Ahoussou Jeannot n'a en vérité aucun pouvoir dans cette équipe gouvernementale- et ne se rend pas au rendez vous fixé par son chef. Ahoussou subit l’affront mais ne peut le laver. Il s'en remet donc à Dramane qui à son tour lui reproche sa mollesse. Tiraillé de toute part, il comprend qu'il est pris au piège dans une bataille de famille à laquelle il n'appartient pas.
Afin de liquider le problème, Dramane signe cet après midi un décret mettant fin à la fonction de son ministre après avoir pris le soin de l'en informer au téléphone. Une rencontre est prévue demain entre les deux hommes. La tournure prise par les évènements révèle en effet une bataille dans l'entourage du préfet installé par Sarkozy en terre ivoirienne. Ce qui est fréquent est qu'un ministre mis en cause dans une affaire de ce genre et qui ne se reproche rien démissionne de ses fonctions naturellement pour laisser le soin à la justice de l'innocenter. Pourquoi Bictogo a t-il refusé de démissionner? Pourquoi ni Ahoussou ni Dramane n'ont-ils pu l'y contraindre? Pourquoi Hamed Bakayoko sur qui pèsent de lourds soupçons n'est-il pas aussi débarqué? L'avenir nous situera!
Toujours est-il que des dossiers explosifs sur le clan Bakayoko Hamed sont annoncés dans la presse dans les jours à venir.
La 2ème partie pourrait s'intituler ''QUAND LE CLAN SORO CONTRE-ATTAQUE''.
Source: FACEBOOK STEVE BIKO
01:52 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : côte d'ivoire, limogeage d'adama bictogo, le ministre ivoirien de l'intégration africaine limogé, affaire "déchets toxiques", alassane ouattara, soro guillaume, clan soro, hamed bakayoko, anne-désirée ouloto, loïc folloroux, armajaro, dominique ouattara | |
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AHMED OUATTARA (ASSOCIATION DE CONSOMMATEURS): «GBAGBO EST PARTI, LA SITUATION A EMPIRE»
Après de longs mois d’observation, le président du Mouvement Ivoirien des Consommateurs Organisés et Méthodiques (MICOM) a décidé d’interpeller le gouvernement sur les conditions de vie des Ivoiriens. Il explique dans cette interview en quoi le gouvernement est responsable de la souffrance des consommateurs et propose des solutions. "On ne peut pas cacher le soleil avec la main. Rien n'a évolué. Les gens ont accusé Laurent Gbagbo (…) Mais Laurent Gbagbo est parti, la crise s'est accentuée, la pauvreté s'est accentuée et la situation des consommateurs a empiré", accuse-t-il.
00:04 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : côte d'ivoire, cherté de la vie, ahmed ouattara, coût de la vie, association des consommateurs, mouvement ivoirien des consommateurs organisés et méthodiques, micom | |
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mardi, 22 mai 2012
ENTRETIEN DE OUATTARA SUR RFI, UN TISSU DE MENSONGES
Le ministre Lazare Koffi Koffi, en exil
COMMUNIQUE DU PORTE-PAROLE DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO: CLARIFICATIONS A LA SUITE DE L'ENTRETIEN D'ALASSANE OUATTARA SUR RFI
Ce dimanche 20 mai 2012, interrogé sur Radio France Internationale RFI par Mr Alain Foka, Monsieur Alassane Ouattara, Chef d’Etat ivoirien, s’est livré à un exercice périlleux, en falsifiant délibérément comme à son habitude l’Histoire récente de la Côte d’ivoire, en particulier sur les deux points suivants :
1/ Il a affirmé que l’aide reçue de la France, après son installation dans les conditions que l’on sait, avait principalement servi à payer les arriérés des salaires des fonctionnaires, arriérés accumulés trois mois durant par le gouvernement du président Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale. C’est une énorme contre-vérité, que des milliers de fonctionnaires payés en temps et en heure pendant cette période pourront aisément confirmer. A ce propos, il faut aussi rappeler que les salaires de la fin du mois de mars 2011 étaient déjà positionnés sur les comptes des fonctionnaires quand les éléments de l’armée privée de Monsieur Ouattara sont arrivés sur Abidjan.
En avançant délibérément une telle contre-vérité, Monsieur Ouattara tente plutôt de justifier auprès de son bailleur de fonds, la France, l’utilisation des fonds d’urgence reçus à la suite de son installation au pouvoir. Il semble craindre, à juste titre, un audit, par les nouvelles autorités françaises de l’usage de ces fonds surtout que le gouvernement sortant aurait déjà engagé une mission de contrôle au niveau du cabinet du Premier Ministre, François Fillon. Cette grave contre-vérité a le mérite de nous donner raison lorsque que nous avons demandé un audit de ces prêts dans l’intérêt du contribuable français et ivoirien. En effet, la précipitation et l’opacité qui ont entouré ce prêt nous faisaient craindre qu’il fût soit utilisé pour payer les nombreux mercenaires recrutés par M. Ouattara pour faire sa guerre, soit retourné en France sous forme de rétro-commissions à la veille d’une année électorale. Plus que jamais cette demande demeure d’actualité après les propos tenus par le Chef de l’Etat ivoirien.
2/ Monsieur Ouattara s’est dit satisfait d’avoir fait transférer le président Gbagbo à la CPI, au motif qu’en tant que « Chef des Armées » il était « responsable de plus de 3000 morts » pendant la crise post-électorale. Cette affirmation est fausse quant à l’imputabilité des trois « milles morts » (chiffres jamais étayés par une preuve ou un début de preuve), au Président Laurent GBAGBO a néanmoins, le mérite également de ressortir au grand jour une évidence que l’on tente maladroitement de nier.
Pendant la crise post-électorale le président GBAGBO, constitutionnellement déclaré élu, a dû défendre la souveraineté de la Côte d’Ivoire tout en ne cessant pas d’appeler à la raison pour régler pacifiquement ce qui n’aurait jamais du être autre chose qu’un contentieux électoral.
Dans le même temps, Monsieur Ouattara, avec l’aide de puissances étrangères et au mépris des lois internationales (embargo sur les armes, par exemple), a levé une véritable armée privée, dont il a dit prendre la tête le 17 mars 2011, par « ordonnance présidentielle » depuis l’Hôtel du Golf à Abidjan. C’est cette armée qui a commis les pires exactions, en particulier dans l’Ouest du pays où fut perpétré le massacre de Duékoué (plus de 1000 personnes assassinées en une seule journée). De même il est de notoriété publique aujourd’hui, de l’aveu même de ses soldats, que Monsieur Ouattara était l’auteur principal de la tentative de Coup d’Etat du 19 septembre 2002 qui s’est transformée en rébellion armée. Cette rébellion est à l’origine de la situation actuelle en Côte d’Ivoire et porte la responsabilité de milliers de morts, blessés et disparus, de 2002 à aujourd’hui.
Dans ces conditions la véritable place de Monsieur Ouattara est à la CPI, en lieu et place du président Laurent Gbagbo.
Plus d’un an après la rupture de l’Ordre Constitutionnel en Côte d’Ivoire par des forces étrangères, le pays est toujours dans l’instabilité politique, économique et sociale et le « régime » de Monsieur Ouattara montre ses vraies limites.
Les Droits de l’Homme sont quotidiennement bafoués, les libertés publiques menacées et les dirigeants actuels ne montrent aucun signe de bonne volonté pour amener le pays dans la voie de l’apaisement, du dialogue et de la réconciliation.
C’est tout le combat politique du président Gbagbo qui lutte depuis des décennies pour que la Côte d’Ivoire se développe dans le respect de l’ordre démocratique sans lequel aucune société ne peut prospérer.
Aujourd’hui la Côte d’Ivoire et l’Afrique ont besoin, plus que jamais, de la sagesse du président Gbagbo. C’est ce que les autorités des « grandes puissances » doivent rapidement reconnaitre. L’injustice faite au Peuple ivoirien et au Président GBAGBO ne peut continuellement prospérer.
Pour le Porte-parole du Président Laurent Gbagbo,
Le Ministre Lazare KOFFI KOFFI
Rapporté par Fan-club Justin Katinan Koné
Source: RESISTANCE COTE D'IVOIRE ISRAEL
13:57 Écrit par Fernand AGBO DINDE dans Afrique, Crise ivoirienne et Politique ivoirienne, France, Société ivoirienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : côte d'ivoire, entretien de ouattara sur rfi un tissu de mensonges, laurent gbagbo, frci, rfi, le ministre lazare koffi koffi, le ministre koné katinan justin, armée française, armées étrangères, communiqué du porte-parole du président laurent gbagbo, clarifications à la suite de l'entretien de ouattara sur rfi | |
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